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Emmanuelle Llop (Femmes du tourisme) veut « construire le projet » avec toutes les adhérentes

Tout juste nommée présidente des Femmes du tourisme, Emmanuelle Llop partage sa vision de l’avenir pour l’association, dans une interview exclusive.

Pourquoi vous êtes-vous présentée comme administratrice, puis présidente des Femmes du Tourisme le 29 février 2024 ?

Emmanuelle Llop : Effectivement, je me suis présentée à nouveau comme administratrice. J’étais dans mon deuxième mandat depuis le mois de juin 2023, après trois années aux côtés de Christine Giraud. Après avoir été élue administratrice, j’ai proposé de porter la voix des Femmes du tourisme comme présidente, en collaboration avec les administratrices, la vice-présidente et le bureau renouvelé. Je ne conçois pas la présidence comme un titre ou un combat individuel. Cette fonction permet de se mettre au service d’une communauté d’adhérentes et du conseil d’administration –  dont je rappelle qu’il est « l’organe souverain » de Femmes du Tourisme -,  en représentant notamment l’association à l’extérieur.

L’erreur serait d’imposer une feuille de route.

Quelle est votre feuille de route, en tant présidente depuis hier ?

Emmanuelle Llop : Cela va vous paraître curieux mais… je n’en ai pas !  Pour moi, l’erreur serait d’imposer une feuille de route alors que nous sommes 10 et même plus de 150 à avoir des idées toutes plus respectables les unes que les autres ! Je veux construire le projet avec les autres membres du conseil d’administration et les adhérentes, m’effacer derrière le projet collectif. Ensemble, nous pouvons décider les priorités, pour redonner force et beauté à l’association (rires). Je souhaite que le conseil d’administration consulte régulièrement les membres, et soit transparent en partageant les comptes-rendus de réunions et l’état des finances.

Pour avancer vers la parité et l’égalité des droits femme/homme dans le secteur du tourisme, nous devrions associer les hommes à notre réflexion.

A défaut de feuille de route, quels sont les temps forts que vous souhaiteriez organiser ou reprogrammer ?

Emmanuelle Llop : Nous venons de subir un quasi gel de l’association, du moins en termes de mise en place de projetsPar exemple, je suis toujours favorable à l’organisation d’un grand rassemblement annuel avec le monde du tourisme. Cette année, ce rassemblement ne pourra bien entendu avoir lieu au mois de mars mais peut-être plus tard dans l’année? C’est l’occasion de mettre en avant l’association et ses valeurs, le tout autour d’une thématique. Il s’agit d’un moment fort pour se retrouver.  Mais là encore, ce formidable Conseil qui vient de se mettre en ordre de marche décidera !

Au niveau interne, je pense qu’il serait bien de prévoir au moins deux retrouvailles par an. Les adhérentes ont tant à partager ! Nous avons eu la chance aussi, en 2023, de bénéficier d’une mise en lumière à l’Iftm, grâce à Laurence Gaborieau, qu’il serait intéressant de pérenniser. L’association doit à mon sens développer sa communication sur les réseaux sociaux, et s’ouvrir davantage en direction des hommes. Pour avancer vers la parité et l’égalité des droits femme/homme dans le secteur du tourisme, nous devrions associer les hommes à notre réflexion.

L’association regroupe 155 adhérentes. Pensez-vous qu’il faille faire grandir la communauté ?

Emmanuelle Llop : L’association pourrait sans doute s’ouvrir à des profils autres que des entrepreneuses et des dirigeantes. Des porteuses de projet, des étudiantes, des salariées, des femmes en reconversion pourraient sans doute l’intégrer. Les Femmes du Tourisme pourraient par ailleurs développer des échanges avec des écoles, ce qui permettrait de davantage s’ouvrir aux nouvelles technologies. Si le nombre d’adhérentes augmente in fine, c’est bien, mais ce n’est pas un but en soi.

Quelles seraient les autres priorités ?

Emmanuelle Llop : Je vois deux thèmes que nous n’avons pas abordés. Essayer de dynamiser les Femmes du Tourisme en région me paraît nécessaire. Développer le mentorat-tutorat aussi, avec des adhérentes qui sont prêtes à donner du temps. Le partage d’idées et d’expériences est essentiel. Le partage est une vraie valeur, inscrite dans les statuts de l’association. C’est aussi l’état d’esprit des fondatrices des Femmes du Tourisme, que je m’engage à respecter.

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