Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

EDITO. Omicron : ne fermons pas les frontières, mais généralisons les tests pour les voyageurs

Le nouveau variant Omicron met nos nerfs à l’épreuve, notamment dans le secteur du voyage. La France adopte des décisions pour limiter les contagions, dans notre vie quotidienne et à l’occasion de nos voyages. Mais alors que le variant détecté en Afrique du Sud soulève de nombreuses questions, pas sûr que les autorités françaises en fassent assez.

En plus de suspendre les arrivées d’Afrique australe, Paris a déjà placé une vingtaine de pays « sous surveillance au sein de l’espace européen », de l’Allemagne à l’Autriche, en passant par la Grèce. C’était en réponse à la cinquième vague, alimentée par le variant Delta.

Résultat, pour l’entrée en France depuis l’un de ces ce pays, l’exigence d’un test de moins de 24h est exigée aux personnes non vaccinées. Pourquoi ne pas étendre cette mesure de précaution à tous les voyageurs, vaccinés ou non, au moins de manière temporaire ? Ce serait une mesure de précaution supplémentaire, à l’heure où Omicron se promène en Europe (il a été détecté en Belgique, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, République tchèque, Pays-Bas, Réunion). A l’heure, aussi et surtout, où l’Union européenne est au cœur de la cinquième vague, avec un principe de liberté de circulation des personnes qui impose des garde-fous.

De nombreuses destinations exigent déjà ce test PCR à l’arrivée de tous les voyageurs, de la Tunisie à l’île Maurice. Et même à La Réunion, où la préfecture l’impose désormais à tous les voyageurs… Mais pas le gouvernement français. CQFD.

Même s’il ne faut pas céder à la panique, pour reprendre les bons mots de René-Marc Chikli (Seto), autant être prudent. Foi d’ailleurs de Ursula von der Leyen, à la tête de la Commission européenne, « nous savons que nous sommes maintenant engagés dans une course contre la montre », face à Omicron. 

Fermer les frontières n’est pas la solution.

Un variant jugé « préoccupant » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour l’organisation, il faudra « plusieurs semaines » pour comprendre sa virulence. Toutefois, l’OMS déconseille les restrictions sur les voyages. Fermer les frontières n’est effectivement pas la solution. Les Entreprises du Voyage (EdV) regrettent cette mesure radicale adoptée par le Maroc, Israël, le Japon ou encore l’Australie. Et nous ne pouvons qu’approuver, sachant qu’un cas Omicron a déjà été identifié au Japon…

Bonne nouvelle : en France, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune a indiqué qu’il n’était pas question, à ce stade, de fermer les frontières à l’intérieur de l’Europe. Ni à l’extérieur de l’UE.

Espérons que les Vingt-Sept parviennent à accorder leurs violons, ce qui n’est pas gagné du tout. Vendredi, la Commission européenne a proposé aux États membres d’activer le mécanisme du « frein d’urgence » sur les voyages en provenance des pays d’Afrique australe et des autres pays touchés pour limiter la diffusion du nouveau variant. En vertu de ce dispositif, « tous les voyages aériens à destination de ces pays doivent être suspendus », jusqu’à nouvel ordre, a ajouté la présidente. Activer le frein d’urgence relève néanmoins de la décision de chaque Etat. Or, de l’aveu de Clément Beaune, 15 pays l’ont déclenché. Ce qui en dit long sur la difficile coordination au sein de l’UE, encore une fois. Près de deux ans après le début de la crise sanitaire, la coopération s’améliore – le pass sanitaire européen en est l’illustration – mais patine toujours.

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique