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Air Tahiti Nui : « Si on ferme à nouveau, ce n’est pas du Covid que l’on va mourir »

Michel Monvoisin, PDG d’Air Tahiti Nui, est à Paris pour négocier une aide de l’Etat français. Il revient sur l’actualité de la compagnie.

Pendant la crise, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a déclaré que l’État était prêt à soutenir les compagnies « à condition que les actionnaires mettent, eux aussi, la main à la poche », explique Michel Monvoisin, le PDG d’Air Tahiti Nui.

Pour sa compagnie, c’est désormais chose faite. En effet, le 25 novembre, le conseil des ministres de la Polynésie française , premier actionnaire de la compagnie, « a voté une subvention d’équilibre de 67 millions d’euros ». Cette subvention couvre les pertes de 2020, et devrait permettre à la compagnie d’être à l’équilibre en 2021, explique le PDG.

Mais pour parvenir à un tel objectif, Air Tahiti Nui aimerait être aidé par l’Etat français. « Nous demandons 20 millions d’euros à l’Etat, pour assurer la relance », précise Michel Monvoisin.

La compagnie, qui possédait « 140 millions d’euros de trésorerie », transporte toujours plus de 50% des touristes vers l’archipel. C’est un acteur majeur du développement du tourisme polynésien, qui représente 17 % du PIB polynésien. Sans elle, l’objectif des 300 000 (220 000 avant crise) visiteurs par an, fixé par les autorités, sera difficilement réalisable.

Air Tahiti Nui peut compter sur American 

La reprise d’activité est plutôt encourageante, notamment sur le marché américain. « Malgré une réouverture tardive » des frontières, la compagnie observe sur le segment Paris-Los Angeles-Papeete « plus de 80 % de remplissage jusqu’à Noël. Il y a une bonne résilience du point à point. Les Américains vont à Paris. » Reste maintenant à savoir si « l’effet de la réouverture, avec les Revenge Travellers américains, durera. » Air Tahiti Nui peut en tout cas compter sur une solide alliance avec American Airlines qui la « vend très bien » sur le continent américain.

Avec la basse saison qui arrive, en janvier et février, les fréquences devraient passer de 5 à 3 vols à la mi-janvier. Mais l’actualité est désormais si incertaine que le PDG préfère rester prudent.« On est attentif à la demande, et assez souple. S’il faut passer en quotidien, on le fera. » A l’inverse, il ne veut pas croire à la fermeture à cause du variant Omicron. « Si on ferme à nouveau, ce n’est pas du Covid que l’on va mourir », alerte Michel Monvoisin. D’autant plus que la compagnie, toujours revendue aux deux tiers par les canaux indirects, compte toujours deux routes importantes fermées depuis le début de la crise : vers le Japon et la Nouvelle-Zélande.

Concernant la grève générale qui frappe actuellement la Polynésie, le dirigeant se veut rassurant. « Les solutions ont été trouvées », les clients étant acheminés par ferries en cas d’annulation de vols intérieurs.

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1 commentaire
  1. Anonyme dit

    Déjà ils pourraient acheter des Airbus français pour commencer?! Au lieu de Boeing américains..

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