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Dette SNCF : l’Etat reprendra « entre 30 et 35 milliards d’euros »

On a enfin une idée de ce que coûtera la reprise de sa dette par l’Etat, laquelle risque de mettre l’endettement public de la France très proche des 100% du PIB.

L’Etat devrait reprendre « entre 30 et 35 milliards d’euros » de la dette de la SNCF. C’est en tout cas ce qu’a annoncé le rapporteur du projet de réforme ferroviaire, Jean-Baptiste Djebbari (La République en marche) sur LCP. Avec cette nouvelle somme, la dette française atteindrait près de 2261,1 milliards selon l’Insee, soit 99,6% du PIB. Selon lui, Edouard Philippe, le Premier ministre, s’exprimera ce vendredi 25 mai « sur le niveau de reprise de la dette et l’investissement dans le système ferroviaire », a ajouté le député de la Haute-Vienne.

L’ardoise de la compagnie ferroviaire s’élève à 47 milliards pour SNCF Réseau et 8 milliards pour SNCF Mobilités. Le député a estimé que l’intervention de l’État s’accompagnera « d’investissements dans le système ferroviaire » et équivaudra à « un point et demi de PIB ». Le montant de ces investissements prévus n’est « pas encore tout à fait arbitré », d’après Jean-Baptiste Djebbari, mais ceux-ci devraient concerner « l’infrastructure : le réseau, le fret, les voies, la signalisation ».

Un vote interne pas légitime

Cet ancien pilote de ligne a par ailleurs contesté la légitimité de la « vot’action » lancée par les cheminots, cette consultation interne à la SNCF dont les résultats à 95% défavorables au projet de réforme ont été dévoilés mercredi. Le rapporteur a ainsi critiqué « les modalités de la +vot’action+: les listes d’émargement sont conservées par les syndicats, elles seront détruites, certains (employés de la SNCF) ont peut-être pu voter plusieurs fois »…  a-t-il argumenté.

Le vote de l’Assemblée nationale est lui « légitime », « ce n’est pas un passage en force », a insisté le rapporteur, avant de saluer les syndicats réformistes CFDT et Unsa, « qui ont des doutes sur l’ouverture à la concurrence mais sont constructifs ». Selon lui, » l’unité médiatique » entre les quatre syndicats représentatifs à la SNCF (CGT, CFDT, SUD et Unsa) est une « façade », qu’il a opposée à « la réalité des faits ».

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