croisières romantiques Sur le Rhin

Les croisières sur le Rhin racontent une histoire millénaire, commencée avant le temps des cathédrales. Leur développement touristique ne date toutefois que de la fin du xxe siècle. Le fleuve est navigable entre Bâle et le gigantesque delta formé avec la Meuse, en bout de course aux Pays-Bas.

Atomisée en Europe entre de petites compagnies suisses, autrichiennes, allemandes et hollandaises, l’offre des croisiéristes se limite pour la France à trois intervenants : CroisiEurope, numéro 1 du secteur, Viking et Lüftner, vendus via leurs agents. Le tourisme fluvial a commencé avec les autocaristes, explique un responsable de France Ferries et Croisières. Le Rhin et ses affluents étant la destination fluviale préférée des Français, avec 27 % de part de marché, devant le Danube et la Volga. Le marché est en croissance de 15 % par an, ajoute Jacqueline Dalmaz, présidente d’Athenaeum, affréteur des croisières Viking en France. Cette tendance est confirmée par Christian Schmitter, directeur général de CroisiEurope, qui dédie cette année neuf bateaux au Rhin et à ses affluents. Pour maintenir l’intérêt de ses clients, le leader français et européen (50 000 passagers sur le Rhin en 2007) thématise ses croisières et met l’accent sur les affluents allemands du fleuve, comme la Moselle et le Neckar. Littérature, musique, gastronomie ou randonnée, le bassin navigable se prête à des programmations imprégnées de fantaisie. Un bon moyen de renouveler la clientèle, à forte majorité du 3e âge, car contrairement au maritime, la croisière fluviale n’offre pas de distractions extravagantes : les bateaux ne disposent pas de piscine, salle de gym et autre casino. La jeunesse de la flotte européenne est en revanche un atout. Toutes les cabines permettent de voir défiler les paysages à travers d’amples fenêtres. Un luxe réservé à l’élite de la croisière maritime.