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Club Med : le cri du coeur d’Henri Giscard d’Estaing

Le président du Club Med dénonce la contre-OPA non sollicitée de l'italien Andrea Bonomi, et défend l'offre amicale franco-chinoise d'Ardian et Fosun à laquelle il est associé.

Henri Giscard d'Estaing est sorti de son mutisme pour dire tout le mal qu'il pense de la contre-OPA en cours de l'italien Andrea Bonomi.

Dans une interview au Figaro, il a rappelé que "le Club Med est une entreprise fragile" et estimé que "tout mouvement brutal, tout changement qui ne serait pas fondé sur une connaissance réelle et profonde du Club Med, de son activité et de ses valeurs, seraient dangereux pour lui".

Pour que le Club reste français

Une façon de mettre en garde contre la contre-OPA annoncée lundi par l'homme d'affaires italien Bonomi via la société Global Resorts, à un prix de 21 euros par action. Elle renchérit sur l'offre amicale de 17,50 euros faite par Ardian et Fosun, actionnaires du Club Med depuis des années, et soutenue par 400 cadres du groupe, une offre lancée en mai 2013.

Le PDG du Club Med a mis en avant le fait qu'avec l'option franco-chinoise, le groupe resterait à majorité française, alors que le projet de Andrea Bonomi le ferait passer sous pavillon italien. L'offre d'Ardian et Fosun repose "sur un strict équilibre, une parité entre un actionnaire français et un actionnaire chinois", a-t-il déclaré.

"Grâce à une participation du management et de quelque 400 cadres du Club Med, la majorité française dans le capital du Club est assurée. A l'inverse, Global Resorts (groupe Bonomi) a un plan très différent et veut prendre seul le contrôle du Club, qui serait dès lors exclusivement entre des mains internationales", a-t-il dit.

Henri Giscard d'Estaing a confessé avoir essayé en vain "de voir s'il était possible d'associer le groupe Bonomi au projet (…) construit avec Ardian et Fosun" (…) "Ces rendez-vous ont permis de constater combien les perspectives des uns et des autres sont différentes, à la fois sur le projet stratégique du Club Med et sur les principes".

La France reste un marché prioritaire

Il a défendu dans cette interview le poids de la France dans sa stratégie, basée selon lui sur l'internationalisation, nécessaire pour aller conquérir "les marchés qui seuls peuvent nous apporter la croissance, la Russie, le Brésil et surtout la Chine",  mais aussi sur "le renforcement des marchés principaux, dont la France".

 "Nous voulons continuer d'avoir une attitude offensive en France. Nous l'avons récemment prouvé avec une campagne télé, la première depuis 10 ans, et la finalisation d'un investissement de 80 millions d'euros dans notre nouveau village de Val Thorens qui ouvrira en décembre avec plus de 200 créations d'emplois à la clé". "L'ancrage français est à mes yeux nécessaire pour y conforter le Club Med", a-t-il plaidé.

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