Cinquième jour de grève au Royal Monceau
Une partie des salariés du palace parisien poursuivait, lundi, la grève entamée jeudi dernier, déterminés à obtenir le même niveau de rémunération que leurs concurrents.
La grogne continue au Royal Monceau. Selon la CGT, plus de 40% des 300 salariés de l'hôtel sont en grève au cinquième jour du mouvement observé essentiellement par des femmes de chambre, équipiers et plongeurs.
"La grève a été renouvelée dimanche soir à l'unanimité", a rapporté à l'AFP Didier Del Rey, de l'Union syndicale CGT des commerces parisiens, qui appelle à un rassemblement mardi à 12h devant le palace, situé avenue Hoche, près des Champs-Elysées.
Le mouvement monte en puissance
Une rencontre a eu lieu vendredi après-midi entre la direction et le syndicat. "La direction nous avait indiqué qu'elle reviendrait vers nous avant dimanche mais nous n'avons pas eu de retour", a ajouté le représentant.
Selon lui, le mouvement "va plutôt en progressant. Des équipiers du soir sont entrés ce week-end en lutte, ainsi que des cuisiniers et serveurs". La grève "déstabilise l'hôtel, les sept étages sont en panique. Ce sont les cadres qui remplacent les grévistes", prétend-il.
Augmentation de 2 euros du taux horaire
Les salariés grévistes réclament l'alignement de leur salaires sur ceux des palaces, comme l'ont obtenu récemment ceux des hôtels Hyatt Paris-Madeleine et Park Hyatt Paris-Vendôme.
Ils demandent notamment "une augmentation de 2 euros du taux horaire pour tous les salariés, la diminution de la cadence, une amélioration des conditions de travail et la prise en charge de la mutuelle à 70% par l'employeur". "Ils sont déterminés à aller jusqu'au bout pour obtenir gain de cause. Avec les autres palaces, l'écart de salaire est de 300 à 350 euros", assure M. Del Rey.
Le mois dernier, après plusieurs jours de grève, les salariés de la sous-traitance des deux hôtels Hyatt ont obtenu un accord historique avec une remise à niveau de leur salaire. Certains ont même été augmentés de 580 euros par mois.