Ces Français qui ne partent pas en vacances
Chaque année, environ 40% des Français ne partent pas en vacances. Les contraintes financières comptent parmi les raisons le plus souvent invoquées.
73% des Français ont l’intention de partir en vacances ou en week-end, entre juin et septembre 2023, selon un sondage OpinionWay pour Atout France et ADN Tourisme.
Parmi les 27% qui ne prévoient pas de partir, un sur deux évoque des raisons financières et le carburant trop cher. Les contraintes personnelles et le fait de ne pas éprouver le « besoin » de s’évader comptent parmi les autres raisons invoquées.
« Honte » de ne pas partir
Parmi les personnes empêchées pour des questions pécuniaires, ne pas plier bagages fait plus que leur manquer, et les frustrer.
Selon l’étude « Les inégalités face au départ en vacances », publiée par la Fondation Jean Jaurès et l’UNAT, 56% des français déclarent ne pas avoir parlé à leurs proches des raisons de leur non-départ en vacances. Et 11% indiquent même avoir dit à leur entourage qu’ils étaient partis alors que ce n’était pas le cas…
Etude Fondation Jean Jaurès/Unat
Évidemment, une fracture sociale divise la population : 67% des employés et 76% des ouvriers ont déjà renoncé à partir en vacances pour des raisons financières contre 45% des cadres.
Les dispositifs institutionnels d’aide financière au départ en vacances demeurent assez peu utilisés : 26% des Français indiquent avoir déjà utilisé les chèques-vacances, 10% disent avoir déjà reçu des aides des comités d’entreprise et 3% des aides de la Caisse d’allocations familiales (CAF).
Une inflation qui impacte, aussi les vacanciers
Les Français utilisent en premier lieu leurs économies pour financer leurs vacances. Les voyageurs recourent aussi à de nouvelles formes de paiement. D’après Emilie Dumont, directrice générale de l’agence en ligne MisterFly, 50% des clients qui achètent des billets d’avion recourent au paiement fractionné, contre 40% avant le Covid.
D’autres arbitrages sont effectués pour limiter son budget malgré l’inflation. A commencer par des séjours plus courts, plus proches, et le choix d’hébergements moins onéreux. Parmi les Français qui projettent de voyager en France (73% des vacanciers), un tiers prévoient de privilégier des hébergements non-marchands : 24% en dormant chez des proches (familles, amis), soit autant qu’en location saisonnière type Airbnb, et 8% dans une résidence secondaire.
Partir en vacances est bien un phénomène social de comportement, alors qu’en vérité partir en voyages et prendre des vacances concerne 2 mondes différents.