Emploi : le secteur ne voit pas le bout du tunnel
La crise sanitaire a profondément transformé l’industrie du tourisme. Le secteur peine désormais à se montrer attractif auprès des employés.
Travailler dans un hôtel de luxe, sur une plage magnifique, ne fait plus autant rêver qu’avant. La crise sanitaire et ses conséquences sur l’industrie du voyage ont bouleversé les repères des salariés. Les amplitudes à rallonge de l’hôtellerie, de la restauration ou les rythmes effrénés des agences de voyages freinent les candidats.
A tel point qu’environ 200 000 postes resteraient vacants dans la filière. Le sujet est devenu crucial pour les professionnels du tourisme, qui envisagent même parfois de recruter à l’étranger. Diverses initiatives sont prises pour redonner de l’attractivité aux métiers du tourisme. Contrats spécifiques, plateformes de recrutement, formations… Même l’Etat s’y met, avec la nouvelle Semaine des métiers du tourisme. Les fédérations professionnelles, comme les Entreprises du Voyage, l’Umih ou la FNHPA, jouent aussi leur partition.
De moins en moins d’avantages
Depuis toujours, les métiers du tourisme ne font pas partie de ceux qui offrent la rémunération la plus motivante. Les niveaux de salaires sont bas, et les employés, face à l’inflation, tirent la langue. D’autant plus que les avantages qui amélioraient l’attractivité du secteur (éductours, facilités pour les voyages personnels…) se font de plus en plus rares.
Dans la grande enquête de l’Echo touristique sur le sujet (900 répondants), les professionnels du tourisme mentionnent comme point noir leur niveau de salaire. Or, même si des efforts sont faits, la marge de manœuvre des entreprises du secteur, largement fragilisées par la crise sanitaire, n’est pas extensible. Des efforts peuvent être concédés sur le télétravail ou la présence en agences le week-end, mais cela n’est pas suffisant.
Et la plupart des métiers du tourisme ne peuvent se pratiquer qu’en physique. Ces serveurs, réceptionnistes, vendeurs, agents de ménage et autres maîtres-nageurs ont été forcés, par la pandémie, à se tourner vers d’autres secteurs. A découvrir d’autres modes de fonctionnement, moins impactant sur la vie privée notamment.
Le tourisme n’a pas encore réussi à apporter des réponses susceptibles de les faire revenir à lui. Toutes les solutions sont désormais étudiées, y compris celles utilisant l’intelligence artificielle.
Et bien, RIEN d’étonnant, tant ces métiers sont mal rémunérés et avec des contraintes telles que mieux vaut aller voir ailleurs…C’est bien fait. Un ex-agent de voyages
Tourisme, commerce, enseignement…. et plutôt que les salaires, n’était-ce pas le contact avec le public qui est devenu insupportable ?