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Améliorer l’attractivité des agences et TO : le mode d’emploi des EdV

Problèmes de recrutement, manque de digitalisation et de politique RSE… Le secteur manque d’attractivité. Les Entreprises du Voyage veulent aider les acteurs à l’améliorer.

Même la situation RH s’améliore pour certains chefs d’entreprise, force est de constater que nombre de salariés restent démotivés. C’est ce que révèle le sondage en ligne réalisé par L’Echo auprès de 1000 professionnels, dont nous publierons bientôt les résultats.

En attendant, les Entreprises du Voyage (EdV) se mobilisent pour améliorer l’attractivité des opérateurs de voyages et de séjours, dans toutes les dimensions.

« Notre rôle comme syndicat, c’est de regarder vers l’avenir, souligne Valérie Boned, secrétaire générale des EdV. Notre secteur peine à recruter. Les entreprises font preuve de résilience et d’agilité, mais elles ont la tête dans le guidon. D’autant que la reprise est plus forte que prévu. Nous allons donc les accompagner. » Dirigeants et salariés font face à trois enjeux capitaux en termes de ressources humaines, énumère-t-elle : la transformation digitale, l’éco-responsabilité au-delà de la décarbonation, la RSE pour revaloriser la société aux yeux des employeurs, des clients et des investisseurs.

Avec OPCO Mobilités, et 7M€ au total

Comment faire ? « Nous avons un plan d’actions national pour accompagner les entreprises. » Et ce, avec OPCO Mobilités, dont Valérie Boned est au conseil d’administration et au bureau de cet organisme privé missionné par l’Etat pour différents secteurs d’activité. OPCO Mobilités est déjà intervenu pendant la crise avec le FNE, ce dispositif de formation aidé pour l’APLD.

« Avec OPCO Mobilités, nous avons monté un projet d’accompagnement des entreprises, qui démarre en décembre. L’idée, c’est d’évaluer leurs besoins, de mener un audit, puis de définir et de déployer un plan d’actions très concret pour s’améliorer sur les trois enjeux. Tout cela, sur une bonne année à compter du démarrage. »

Côté financement, OPCO Mobilités met 7 millions d’euros sur la table en 2023, pour toutes les branches.

Point important : le dispositif est ouvert à tous les opérateurs de voyages et de séjours membres des EdV. Le reste à charge sera nul pour les entreprises de moins de 50 salariés qui cotisent à OPCO, et « peu élevé » pour celles de moins de 300 salariés.

Valérie Boned espère qu’environ 30 réseaux, agences et autres voyagistes vont embarquer dans ce projet.

Plan national, déploiement régional

Des cabinets spécialisés en RH seront missionnés pour mener les audits (avec entretiens individuels anonymes) et accompagner les plans d’actions. En outre, un cabinet coiffera et animera l’ensemble de l’analyse comme du projet.

« Avec ce cabinet, nous comptons accomplir un beau plan de transformation et de modernisation des opérateurs du voyage. Cela demande du temps et de l’engagement de la part des entreprises. Mais c’est indispensable pour les rendre plus attractives et leur donner plus de la valeur. Il s’agit de donner aux TPE-PME les mêmes leviers que ceux de grands groupes. »

C’est un plan national sur deux ans (2023 et 2024), avec un déploiement régional, précise Valérie Boned. « Chaque président de région en sera le pilote, pour mobiliser ses adhérents. »

Trois régions pilotes démarrent : le Grand Ouest avec Yvon Peltanche, le Grand Est avec Michèle Kunegel, le Centre Est avec Yannick Faucon. Le syndicat s’appuie ainsi sur les forces vives des structures régionales (7 en métropoles, 2 dans les Drom).

Le remboursement des PGE en toile de fond

« Nous avons eu très peu de défaillances », aime aussi rappeler Valérie Boned. Les aides du gouvernement, l’appui des syndicats, la résilience des entreprises expliquent cette performance. Aujourd’hui, les problèmes de ressources humaines et d’attractivité représentent de gros grains de sable pour la reprise du secteur.

Un autre sujet plane comme une ombre au-dessus de la tête des entreprises, le remboursement des Prêts garantis par l’Etat (PGE). Les EdV avaient d’ailleurs demandé un étalement du remboursement sur 8 ans, au lieu de 4 ans. Une demande à laquelle Bercy ne souhaite pas répondre.

« Les entreprises ont jusqu’en 2026 pour rembourser ces prêts, a déclaré Olivia Grégoire, ministre déléguée au Tourisme, en août 2022. Je rappelle aussi que la durée de la garantie de l’Etat a été étendue au-delà de six ans, pour faciliter l’allongement du remboursement dans le cadre de restructurations amiables et judiciaires validées par le médiateur du crédit. » Autrement dit, les PGE peuvent toujours faire l’objet de discussions et de rééchelonnements, dans des cas spécifiques. Il faut le cas échéant se rapprocher de la médiation du crédit (rattaché à la Banque de France).

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