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PGE, 100 millions de touristes, APST… Olivia Grégoire fait le point

C’est depuis Bercy qu’Olivia Grégoire, la ministre déléguée en charge du Tourisme, a effectué un tour d’horizon à 360 degrés sur le secteur du tourisme.

Fin août oblige, Olivier Grégoire a commencé par partager les grandes tendances d’une saison 2022 qui s’annonce aussi bonne que 2019, malgré plusieurs vents contraires, entre incendies et inflation. 2022 se présente comme « une année exceptionnelle après 2,5 années plus que ternes », a souligné la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme.

« Le tourisme a battu tous les records », a confirmé François de Canson, président d’ADN Tourisme.

7 Français sur 10 partis en vacances

« 35 millions de Français sont partis en vacances cette année, soit 7 sur 10, contre 6 sur 10 l’an passé. » Par ailleurs, les clientèles européennes mais aussi américaines sont revenues en force. Ce qui se traduit par de belles performances.

A titre d’exemple, l’hôtellerie-restauration a retrouvé les niveaux de fréquentation équivalents à ceux de 2019 (avec +22% de RevPar versus l’été 2019), notamment en Ile-de-France et dans la région PACA. Autre signe de satisfaction : les dépenses par carte bleues augmentent de 10% par rapport à 2019 sur ce segment. En outre, les signaux pour l’arrière-saison sont « très encourageants ».

Olivia Grégoire a aussi évoqué le « patriotisme touristique des Français ». Soulignant au passage que le secteur est une « locomotive essentielle de notre économie », avec « des acteurs performants » à la manœuvre.

PGE : des possibilités ponctuelles de rééchelonnement

« C’est bien la raison pour laquelle l’Etat a soutenu légitimement et massivement ce secteur lors de la crise sanitaire. » Entre le fonds de solidarité, les Prêts garantis par l’Etat (PGE), l’activité partielle, l’Etat a mis 38 milliards d’euros sur la table. « Les acteurs ont su s’en emparer pour démultiplier ces aides et les mettre au service de leur développement. »

Sur l’ensemble du secteur du tourisme, près de 120 000 entreprises françaises ont bénéficié de PGE, pour un montant global supérieur à 12 milliards d’euros. Les premiers remboursements ont démarré en avril 2022. Au 30 juin, 10% des PGE du secteur étaient remboursés en intégralité.

« Les entreprises ont jusqu’en 2026 pour rembourser ces prêts. Je rappelle aussi que la durée de la garantie de l’Etat a été étendue au-delà de six ans, pour faciliter l’allongement du remboursement dans le cadre de restructurations amiables et judiciaires validées par le médiateur du crédit. » Autrement dit, les PGE peuvent toujours faire l’objet de discussions et de rééchelonnements, dans des cas spécifiques. Il faut le cas échéant se rapprocher de la médiation du crédit (rattaché à la Banque de France).

APST : pas de feu vert de Bruxelles

S’agissant de l’APST et des garants financiers des opérateurs du tourisme, le système de réassurance publique par la Caisse centrale de réassurance, prévu jusqu’au 31 décembre 2023, a été adopté par décret le 30 décembre 2021. Mais il n’est pas en application. Problème, la Commission européenne n’a toujours pas donné son feu vert…

De fait, la situation n’a pas évolué pendant l’été, au grand dam des agences de voyages et des voyagistes : « Nous n’avons pas encore le feu vert de Bruxelles », précise Olivia Grégoire. « Si une grande faillite survenait, l’APST ferait à son tour faillite », avait prévenu Alix Philipon, avant de céder les rênes à Mumtaz Teker.

Rester la première destination mondiale

Quelles sont les premières tendances sur l’ensemble de l’année 2022 ? La France devrait enregistrer 65 à 70 millions de visiteurs étrangers, ce qui nous positionnerait toujours la France en tête devant l’Espagne en 2e place en termes d’arrivées.

« Ensemble, nous avons bien l’intention de rester la première destination mondiale », a complété la ministre déléguée au tourisme. 

L’objectif des 100 millions de visiteurs internationaux, contre 90 millions en 2019, est-il toujours d’actualité ? Olivia Grégoire ne l’exclut pas, mais rappelle l’importance de la qualité du tourisme (et des emplois), au-delà du but purement quantitatif.  

Olivia Grégoire, avec à sa gauche Christian Mantei (Atout France) et à sa droite François de Canson (ADN Tourisme) © LL

Un travail d’équipe

« La crise sanitaire a permis de mettre en lumière la nécessité d’impliquer les acteurs de la filière du tourisme à la conception même de la définition de la politique publique. J’ai particulièrement à cœur de préserver ce lien », a ajouté la ministre, en saluant l’engagement de son prédécesseur, Jean-Baptiste Lemoyne.

« La coopération est la ligne qui conduira mes actions. » Notamment à l’approche de la Coupe du monde de rugby en 2023 et des Jeux olympiques et paralympiques en 2024. Le plan Destination France se poursuivra, avec 2 milliards d’euros mobilisés sur 3 ans. 

D’autres sujets sont sur la table d’Olivia Grégoire pour son portefeuille « tourisme » : l’inflation, les conséquences du réchauffement climatique, la pénurie de main d’œuvre -une campagne de valorisation des métiers est prévue en septembre-, le tourisme social, le tourisme durable au niveau de l’environnement et du social. De son côté, ADN tourisme est sur la même longueur d’onde. L’organisme placera ces problématiques au coeur du forum qu’il organise le 20 octobre 2022 à Marseille, pour évoluer « vers un tourisme respectueux de l’environnement et des populations ».

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