L’édito de Dominique Gobert : tourisme, joyeuse bonne année !

Intéressant comment cette jeune femme, au franc-parler, s’est déjà glissée au sein, c’est elle qui le dit, de cette « grande famille » du tourisme (à lire ici, l’article résumant sa conférence de presse de ce matin)). Bien évidemment, elle vient d’arriver et il lui reste un certain nombre de choses à découvrir, notamment en ce qui concerne le délicat (et douloureux) sujet de la caisse de garantie, l’APST.

Nul doute que, résidant à Bercy, elle va avoir à cœur de bondir dans le bureau de son camarade Bruno Le Maire et d’insister afin que Bruxelles donne enfin son feu vert à la « participation » de l’Etat dans cette nouvelle mouture de cette noble institution.

Intéressant également sa conception du tourisme, même si celle-ci porte principalement sur l’attractivité et l’accueil des touristes étrangers dans notre beau pays sans mentionner les nombreux voyagistes et agents de voyages qui participent à l’envoi de nos touristes vers des destinations étrangères. Heureusement, la ministre est également chargée des petites et moyennes entreprises dont les voyagistes forment l’un des noyaux durs.

Car, dit-elle, le tourisme, ce n’est pas seulement une image, c’est une économie essentielle de notre pays. Une locomotive, dit-elle…

La locomotive après cet été particulièrement délicat – entre canicules, incendies, sécheresses et situation géopolitique inquiétante – a cependant bien traversé la saison. Les Français se sont bien répartis dans l’Hexagone et, comble du bonheur, les touristes étrangers sont revenus. Même les Américains, oh joie.

Quant aux recettes, le moteur en quelque sorte de la locomotive, elles sont en hausse, comme le nombre de nuitées dans les hôtels et campings et les couverts dans les restos.

Et l’arrière-saison s’annonce super.

Bien entendu, nous n’avons pas encore tous les chiffres, ce qui est normal, nous sommes encore au mois d’août.

Mais constate cette femme déterminée, il va maintenant falloir réfléchir au futur : pour le tourisme, c’est un nouveau départ, départ auquel il est important de rassembler tous les acteurs du tourisme, qui devront être une véritable force de proposition. Et ça, c’est bien, à condition que l’Etat veuille bien prendre en considération les nouveaux défis qui se présentent face à une économie fragilisée.

La dame semble décidée, le rattachement du Tourisme à Bercy étant, à ses yeux, un énorme avantage. Il est vrai que le nerf de la bataille, c’est l’argent. Et que le pognon, c’est à Bercy qu’il est géré.

Tiens, à propos d’argent, nombreux sont les voyagistes qui voient la saison automne-hiver arriver avec une certaine crainte. Le remboursement des PGE notamment inquiète plus d’une entreprise de tourisme.

Nous ne laisserons personne sur le bord du chemin, rasure la ministre et c’est l’avantage d’être à Bercy. Le médiateur des remboursements (je viens de la baptiser ainsi et j’aime bien) est là pour étudier tous les dossiers. Il suffit de le contacter.

Tout va bien !