British Airways et Iberia fusionnent pour se relancer
En difficultés financières, les compagnies sont parvenues à s’entendre sur les termes de la fusion créant le troisième groupe aérien européen.
Après plus de seize mois de négociation et une tentative avortée de rachat en 2007, British Airways et Iberia ont annoncé cette semaine avoir finalisé leur fusion. La nouvelle holding, baptisée temporairement TopCo, et qui devrait être opérationnelle fin 2010, donne naissance au troisième groupe aérien européen avec 419 appareils volant vers 205 destinations, 62 millions de passagers cumulés en 2008, un chiffre d’affaires combiné d’environ 15 Mds E et une capitalisation boursière de près de 5 Mds E. Côté commercial, la nouvelle entité ouvrira aux passagers de BA 59 nouvelles destinations, dont 13 en Amérique latine, tandis que ceux d’Iberia auront accès à 98 nouvelles destinations. La fusion, qui se fera par échange d’action selon un partage à 55 % pour BA et 45 % pour Iberia, arrive à point nommé pour des transporteurs en grande difficulté. BA a en effet présenté il y a quinze jours une perte semestrielle de 325 M E et un nouveau plan de suppression de 3 000 postes, tandis qu’Iberia, en proie à une série de grève des personnels naviguant depuis le 26 octobre, a affiché, vendredi dernier, une perte cumulée sur neuf mois de 181,9 M E. Avec cette fusion, les transporteurs s’attendent à 400 M E de synergies annuelles. Il leur reste désormais à organiser leur modèle autour d’au moins deux hubs (Londres et Madrid), pour des destinations très américaines. Ce sera encore plus vrai si les autorités de la concurrence européennes et des États-Unis autorisent la joint venture entre le nouveau groupe et American Airlines.
Le nouveau groupe compte 419 appareils et 205 destinations
