Baromètre Mabrian/L’Echo : quelle est l’attractivité de la destination France au printemps 2023 ?
L’Echo touristique publie la quatrième édition du baromètre exclusif de l’attractivité de la destination France, réalisé par le fournisseur spécialisé dans l’analyse de données Mabrian. Un baromètre que nous publions chaque trimestre.
Le tourisme international fait son grand retour, dans la plupart des destinations. La France – et Paris en tête – en profite pleinement, avec une reprise d’activité conséquente par rapport à l’année dernière. Mais l’Hexagone demeure-t-il l’une des destinations préférées des plus grands marchés touristiques mondiaux ?
Pour estimer l’attractivité de l’Hexagone sur une saison, Mabrian s’appuie sur les recherches de vols dans le pays d’origine effectuées du 1er janvier au 31 mars 2023. Et les compare aux données enregistrées à la même période, en 2019, avant la crise sanitaire. Les recherches portent sur des séjours prévus entre 1er avril et le 30 juin 2023, et permettent de définir l’attractivité de la destination France.
Une baisse à relativiser
Et cette attractivité semble en recul, malgré un bon début d’année. Ainsi, nous observons -2% de recherches de vols en février et -21% en mars. Un constat « quelque peu surprenant », selon Mabrian, qui mérite toutefois d’être analysé en profondeur. En effet, les « marchés d’origine traditionnels », comme le Royaume-Uni, les Etats-Unis ou encore le Japon, sont tous en progression en termes de des recherches de vols.
Par contre, la part de marché de celles-ci dans le total des recherches de vols des américains recule. Autrement dit, les Américains recherchent davantage à voyager vers la France qu’en 2019, mais ils recherchent également davantage vers d’autres destinations. Le même phénomène est observé au Japon. Par ailleurs, l’absence d’un marché clé, la Chine, et l’isolement de la clientèle russe font baisser la performance globale de l’Hexagone.
La France maintient donc sa part de marché globale quant aux recherches de vols émises. Ainsi, malgré un léger recul en Espagne, aux États-Unis ou encore au Brésil, la France se montre plus attractive par rapport à 2019, au Royaume-Uni, en Italie et en Allemagne.
A noter aussi : l’offre aérienne n’est pas totalement remise en place (-7,8% de sièges), en raison d’une connectivité moindre depuis le Royaume-Uni ou l’Allemagne, et des redémarrages lents des marchés japonais et chinois.
L’hôtellerie française plus chère que ses concurrentes
Ce tassement peut aussi s’expliquer par une hausse des tarifs hôteliers, qui concerne la France et ses proches concurrents. Mais c’est dans l’Hexagone qu’on constate la plus importante hausse sur le segment des 4* (+13% par rapport à 2022, à 191 euros la nuit) et des 5* (+15% par rapport à 2022, à 420 euros la nuit), établissements préférés des étrangers. Les prix des 3*, eux, sont en baisse (-8%), mais la France demeure plus chère que les destinations concurrentes immédiates.
Finalement, la dynamique touristique de la France est similaire à celle qui concerne toute l’industrie. A savoir : des prix à la hausse, qui ne semblent pas empêcher tout un pan du marché d’envisager des voyages dans l’Hexagone. Au plus grand plaisir des professionnels du secteur, après trois années très difficiles. Pour accéder au baromètre complet, cliquez ici.
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Très belle analyse 👍🏾