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Après le drame du Costa Concordia

Le naufrage du Concordia laisse la compagnie et, au-delà, le secteur de la croisière tout entier, dans le désarroi. Les prochains mois diront si le bilan humain et les polémiques nées de l'accident auront raison de la bonne santé de cette industrie.

Il faudra des semaines pour connaître précisément le scénario. Dans un déluge d'images et de témoignages, le puzzle s'assemble lentement. Vendredi 13 janvier, alors qu'il naviguait entre Rome-Civitavecchia et Savone, le Costa Concordia, transportant 4 229 personnes dont 3 216 passagers, a fait naufrage sur les côtes de l'île italienne du Giglio. S'en serait suivie une évacuation difficile, dans un climat de panique, alors que le paquebot se couchait sur le flanc. Principal mise en cause, le commandant Francesco Schettino est accusé d'avoir navigué trop près des terres, puis d'avoir abandonné le bord avant même l'évacuation des passagers. Autant d'éléments que l'enquête et l'examen de la « boîte noire » devront éclaircir.

En attendant, le bilan humain, même s'il apparaît comme miraculeux au vu des circonstances, s'établissait mardi soir, à l'heure de notre bouclage, à 11 morts et 24 disparus. Au moins deux Français figurent parmi les victimes et 4 parmi les passagers manquant à l'appel. L'autre urgence est environnementale, car le navire transporte plus de 2 300 tonnes de fuel et de gasoil. Des opérations de pompage des cuves sont à l'étude, préalable à un éventuel renflouement. Mais que ce dernier soit envisageable ou non, le naufrage promet dans tous les cas de coûter une fortune à Costa Croisières et au groupe américain Carnival, sa maison-mère, numéro un mondial de la croisière. Ce dernier a déjà anticipé une perte immédiate d'environ 93 millions de dollars, mais la facture totale pour les assureurs pourrait dépasser les 750 ME.

 

PAS D'ANNULATIONS MASSIVES CONSTATÉES

 

Les dirigeants de Costa savent aussi qu'ils devront affronter des procédures judiciaires. En France, une première plainte a été déposée mardi. Le même jour, une action collective a été lancée en Italie, dont l'objectif est d'obtenir une indemnisation d'au moins 10 000 euros par passager. Reste enfin à savoir si cet accident, quasiment inédit, aura des conséquences sur les ventes de Costa Croisières et, plus largement, des compagnies du secteur, alors que la pleine période de commercialisation pour le printemps et l'été a débuté. Chez AS Voyages, on dit ne pas constater pour l'instant d'annulations massives, contrairement au vent de « panique » qu'avait provoqué la faillite de Marsans ou le printemps arabe. Le réseau a tout de même mis en ligne sur son intranet des arguments commerciaux pour continuer à vendre la croisière et rassurer les clients inquiets. Georges Azouze, président de Costa France, nous confiait lui-même, mardi, que « les ventes, même si c'est un peu horrible à dire, n'ont que légèrement baissé par rapport à la semaine dernière et restent largement supérieures à la même époque l'an dernier. Il n'y a pas non plus de mouvement d'annulations ou de no-shows. » Un constat que dressent, en off, plusieurs autres acteurs du secteur. Et l'un d'entre eux de conclure : « Honnêtement, je ne m'attends pas à ce qu'il y ait d'impact sur l'activité ». À vérifier dans les prochaines semaines.

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