Air France met la pression sur Galileo
Dans ses négociations avec les GDS, Air France donne six mois à Galileo-Travelport pour s’aligner avec les autres GDS partenaires du transporteur.
Air France a sorti le bâton lors de la convention du Snav. Pierre-Henri Gourgeon, DG d’Air France, a mis en demeure Galileo-Travelport : « Les GDS sont au coeur de notre politique commerciale, ce qui nous a amenés à renégocier avec les trois GDS notre partenariat, mais sans succès avec Travelport jusqu’à présent », a-t-il commencé. « Nous sommes en conséquence obligés de répercuter le surcoût de ce GDS, de l’ordre d’une dizaine de millions d’euros, ou de limiter notre offre aux utilisateurs de ce GDS. Nous nous donnons jusqu’à juin pour prendre une décision finale. » Le transporteur donne donc le choix à Travelport de s’aligner, ou de sortir du marché. En matière de distribution, comme l’a rappelé Jean-Pierre Mas lors de la présentation de la commission Air du Snav, dont il est président : « Les compagnies veulent non seulement réduire leurs coûts de distribution indirecte en cette période de crise, mais elles aimeraient bien que ce système devienne même un centre de profit, en privilégiant leur site BtoB. » Pour Air France, réduire les coûts devient une nécessité, devant une crise qui « dégrade nos résultats », jusqu’à rendre la compagnie prudente sur sa capacité à afficher un bilan positif à la fin de son exercice. Le transporteur va réduire sa voilure cet été de « 1 à 2 % sur le long-courrier », une baisse également prévue le prochain hiver. Toutefois, pour limiter les pertes de son revenu unitaire, dues à des transferts de passagers affaires de l’avant vers l’arrière de l’appareil, AF-KLM s’apprête à lancer sa nouvelle classe intermédiaire, d’ici la fin de l’année.
