1. LE SOUFFLE DE L’IMPRESSIONNISME

De la vigne vierge, des colombages et des façades de pierre… Barbizon entretient avec soin son image de hameau de charme. Pour cause : c’est ce qui lui valut d’être, au XIXe siècle, l’un des lieux de naissance de l’impressionnisme français. En quête de paysages, les peintres de l’époque (Millet, Sisley, Corot, Rousseau, puis Monet ou Renoir) dressent leurs chevalets en pleine nature et explorent les alentours : la forêt de Fontainebleau, évidemment, mais aussi Moret-sur-Loing (apprécié de Sisley) ou Chailly-en-Bière, où Monet peint son célèbre Déjeuner sur l’herbe… Mais Barbizon n’est pas le seul havre d’inspiration à avoir conquis le coeur des impressionnistes. Auvers-sur-Oise fut leur autre rendez-vous francilien. Posé au bord de la rivière Oise, aux portes du Véxin, le village attire Cézanne, Monet, Daubigny, Pissarro et surtout Van Gogh, qui y passe les derniers mois de sa vie, à deux pas de la maison du docteur Gachet, le médecin des artistes. Monet, de son côté, poussera plus à l’ouest, jusqu’à Giverny, première commune de Normandie au sortir d’Île-de-France, où il vit 43 ans auprès de ses fameux Nymphéas. Quant à Renoir, il choisit les guinguettes des bords de Seine, dont La Maison Fournaise sur l’île de Chatou, pour poser ses pinceaux. Les canotiers en goguette s’y amusent. Et lui peint.