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Libéralisation : les autocaristes sur la ligne de départ

Le gouvernement doit présenter un projet de loi permettant l'ouverture de nouvelles lignes interrégionales avant 2015. iDBUS et Eurolines sont en bonne place pour en tirer profit.

En France, les liaisons interrégionales en autocar ne sont autorisées que dans le cadre d'un trajet international et les clients en cabotage ne doivent pas représenter plus de 50% des voyageurs et 50% du chiffre d'affaires de la ligne. Mais ces verrous pourraient bientôt sauter. D'après le ministre des Transports, Alain Vidalies, « la mesure sera incluse dans le projet de loi sur la croissance qui doit être présenté d'ici à la fin de l'année ».

L'ampleur du développement attendu dépendra de la façon dont seront interprétées les consignes de l'Autorité de la concurrence, qui préconise l'absence totale de contrainte pour les trajets de plus de 200 km et un assouplissement pour les liaisons plus courtes, à condition qu'elles n'entrent pas en concurrence avec des lignes TER conventionnées. Le président de la Fédération nationale des transports de voyageurs, Michel Seyt, reste « prudent » car « beaucoup de promesses » ont été faites auparavant sans être respectées. Mais les principaux acteurs se sont déjà positionnés pour profiter de la croissance promise : le marché français, environ 250 liaisons interrégionales aujourd'hui, pourrait être multiplié par trois d'ici 2020.

La SNCF fait figure de favori

Parmi les différents acteurs, Eurolines, avec environ un million de passagers français transportés en Europe et plus de 100 villes desservies en France, parait le mieux positionné. Le Britannique, StageCoach, qui revendique trois millions de clients par jour dans le monde, mais seulement quatre villes desservies en France, devrait également monter en puissance grâce à sa politique de prix cassés. Mais c'est la SNCF qui devrait afficher la plus forte croissance. Le groupe a déjà dépensé près de 40 millions d'euros dans sa filiale iDBUS, avec une perte de 24 millions d'euros en 2013, pour 12 millions de chiffre d'affaires. « C'est conforme à nos prévisions. Nous avons transporté environ 400 000 passagers en 2013 et nous en attendons 700 000 cette année. Nous sommes prêts pour l'ouverture à la concurrence avec une montée en charge progressive sur les réseaux européens. Le point d'équilibre devrait être atteint en 2016 », explique Maria Harti, directrice générale d'iDBUS. « Pour l'instant, je pense qu'Eurolines et iDBUS devraient être les principaux bénéficiaires. La SNCF vient de rappeler qu'un examen, ligne par ligne, de l'opportunité de conserver les trains Intercités était en cours. iDBUS aura forcément les informations avant les autres », explique un autocariste. « Nous respectons les règles de la concurrence », répond toutefois Maria Harti, qui assure ne recevoir « aucune information » de sa maison mère.

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