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Boiloris placé en redressement judiciaire

C'est jeudi 12 janvier que s'est tenue une audience pour statuer sur l'avenir du réseau Boiloris, au tribunal de commerce de Paris. Salaün doit reprendre la commercialisation, pendant la période de transition qui s'ouvre aujourd'hui.

"Le tribunal a prononcé le redressement judiciaire de Boiloris", nous a confié Stéphane Le Pennec, DG de Salaün Holidays, qui était présent aujourd’hui au tribunal de commerce de Paris. "Nous avons proposé un protocole de mandat pour la poursuite de l’ouverture des agences". Cette reprise de l’activité des points de vente est normalement actée. "J’attends simplement la signature qui précise la date à partir de laquelle nous prendrons en charge les réservations, et nous occuperons des bulletins d’inscription en notre nom".

Le groupe breton devrait agir ainsi en tiers de confiance pendant 5 à 6 semaines, sans doute jusqu'au 28 février. "Salaün a été approché pour assurer la continuité, afin de laisser le temps à des repreneurs de déposer une offre, et éviter ainsi une importante casse sociale", explique Michel Salaün, PDG de Salaün Holidays.

Salaün, Thalasso n°1 et Thomas Cook seraient intéressés

C’est donc une nouvelle page qui s’ouvre pour Boiloris. Souffrant d’un passif très important, le réseau trouvera-t-il preneur après cette période transitoire ? Le groupe breton Salaün devrait confirmer son intérêt. "Boiloris est un bon réseau, nous allons déposer une offre, mais nous ne serons pas les seuls", ajoute Stéphane Le Pennec. Le groupe breton s’implanterait ainsi dans la région francilienne. Thomas Cook pourrait lui aussi formuler une offre. Sans oublier Thalasso n°1. "Nous sommes potentiellement intéressés par plusieurs agences", nous a confirmé ce matin Raouf  Benslimane, président du voyagiste Thalasso n°1. Toutefois, les éventuels prétendants manquent pour l'heure d'informations suffisantes pour se prononcer, et préciser le périmètre de leur projet de reprise.

Le réseau de Didier Munin s’est déclaré en cessation de paiement le 26 décembre 2016. Pour l'Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme (APST), le montant total du préjudice s’inscrit dans une fourchette comprise entre 2,5 millions et 3 millions d’euros. Thomas Cook France est l’un des deux TO auxquels l’APST a donné mandat pour gérer les 1000 dossiers en souffrance, pour environ 2600 à 2800 clients. La très grande majorité concernait des clients du voyagiste maison de Thomas Cook, Jet tours. C’est un très gros sinistre pour toute la profession, qui se chiffre en millions d’euros" au global, et pour Jet tours aussi en particulier", estime Nicolas Delord, président de Thomas Cook France.

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