Voyages-sncf.com veut créer l’agence du futur
D’ici la fin de l’année, Voyages-sncf.com lance officiellement Mytripset, un outil pour accompagner le voyageur de porte à porte. La Deutsche Bahn s’essaie aussi au multimodal, mais avec Google.
«Dans les comparateurs, le train est peu présent par rapport aux compagnies aériennes, estime Yves Tyrode, DG de Voyages-sncf.com. Nous perdons des opportunités de convaincre des clients qui, spontanément, n’auraient pas pensé à nous ». C’est notamment pour cette raison que la filiale de la SNCF lance, d’ici la fin de l’année, son site multimodal. Il s’agit de Mytripset.com, un comparateur européen de modes de transport (train, avion, voiture), pouvant aller jusqu’à la réservation. « J’aimerais ajouter le covoiturage et le bus », ajoute Yves Tyrode.
Depuis quelques semaines, les internautes sont invités à tester la version bêta de Mytripset, accessible depuis un ordinateur/un Ipad, et à faire part de leurs remarques. La prochaine étape, c’est l’ajout de Mytripset sur la page d’accueil de Voyages-sncf.com, et ce « d’ici la fin de l’année », près du moteur de réservation. Un tel positionnement aura valeur de lancement officiel.
LA DEUTSCHE BAHN CHOISIT GOOGLE
Voyages-sncf.com adopte donc une stratégie différente de la Deutsche Bahn : grâce à une alliance entre Google et la compagnie ferroviaire allemande, l’application de cartographie Google Maps, qui affichait déjà des trajets en voiture et à pied, se dote d’un onglet « train » permettant de visualiser les itinéraires et les horaires via le rail. Le consommateur peut ensuite sélectionner le train qui l’intéresse et, d’un clic, être redirigé sur le site marchand de la DB pour acheter son billet.
A contrario, pas question pour Voyages-sncf.com de s’acoquiner avec le géant de la recherche sur Internet, du moins pour l’instant. Craignez-vous qu’après avoir donné accès à vos informations, Google vous facture le bouton « réserver » accessible aux internautes ? « Absolument », répond Yves Tyrode, qui donne une deuxième raison à sa stratégie : « Notre propre outil sera sur l’ensemble des OS (systèmes d’exploitation), alors que les internautes n’ont pas tous Google Maps ».
Mais Voyages-sncf.com ne ferme pas complètement la porte au groupe de Mountain View. D’ailleurs, malgré lui, certains TGV sont déjà visibles dans Google Maps, comme les Strasbourg-Francfort. Explication : « Des lignes sont coopérées par la SNCF et la Deutsche Bahn ». Du coup, la SNCF peut observer le comportement des consommateurs par rapport à un service de cartographie. Le hasard fait bien les choses…
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