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Voyage hors Europe : la liste des pays verts attendue la semaine prochaine

C’est dans quelques jours que le gouvernement publiera, enfin, la liste des pays verts, orange et rouges. Ce code couleur correspond à des formalités différentes selon la situation sanitaire de chaque destination.

La France prépare un système de classification tricolore des pays non-européens en fonction de l’intensité de l’épidémie. Au niveau de la réouverture des frontières, « les travaux se poursuivent », en France entre les différents ministères ainsi qu’au niveau européen, a indiqué Jean-Baptiste Lemoyne lors d’un point presse ce matin. « Nous devrions finaliser le tableau des pays verts-rouges-orange et les modalités d’accès au territoire », a ajouté le secrétaire d’Etat au Tourisme. « J’ai bon espoir que tout cela puisse déboucher en milieu de semaine prochaine », pour délivrer « un mode d’emploi » aux voyageurs. 

Derniers arbitrages

Les conditions d’entrée seront alors précisées, ce qu’attendent de pied ferme les professionnels du voyage. « Quand on vient d’un pays rouge, il est vraisemblable que les motifs impérieux demeurent », explique Jean-Baptiste Lemoyne. Au retour d’un pays vert, sur le plan sanitaire, « un simple test PCR ou antigénique pourrait suffire. » Les arbitrages sont toujours en cours. Sachant que l’Union européenne s’est entendue sur une première liste de quelques pays verts (Australie, Singapour, Thaïlande…)… pour l’essentiel fermés aux visiteurs français. Du côté des Entreprises du Voyage, tournées vers l’international, les professionnels notent une reprise, sans pour autant pouvoir rattraper le retard accumulé.

Sur le sujet de la mobilité internationale, les négociations sont d’ailleurs parfois ardues entre pays voisins. « Sur les listes, nous souhaitons un maximum de coordination européenne » au niveau des frontières hors espace européen. « Les Etats membres restent néanmoins souverains. Je vois bien la tentation de certains Etats d’ouvrir très vite très fort, notamment les Etats du sud de l’Union européenne. C’est là où nous serons peut-être amenés à constater des nuances voire des divergences d’approche. » La France, elle, compte faire preuve de vigilance, notamment face aux variant indien. En témoignent les nouvelles formalités d’entrée pour les voyageurs en provenance du Royaume-Uni, et le retour du motif impérieux. En résumé, la liste de l’UE et celle de la France pourraient être légèrement différentes.

France/Etats-Unis : la réciprocité n’est pas un prérequis

Sur le sujet des voyages entre la France et les Etats-Unis, les négociations ne sont pas terminées, ajoute le secrétaire d’Etat au Tourisme.

« Nous travaillons dur pour proposer une solution très concrète, en particulier pour les citoyens américains vaccinés, donc avec un laissez-passer spécial, je dirais », avait déclaré le président de la République Emmanuel Macron, lors d’une interview à la chaîne américaine CBS le 18 avril. Notre pays a donc la volonté d’accueillir des visiteurs américains.

Les Français pourront-ils, cet été, traverser l’Atlantique, sur le principe d’un accord de réciprocité ? A cette question de L’Echo touristique, le secrétaire d’Etat a répondu que la réciprocité n’était « pas un prérequis ni un préalable. D’ailleurs, au niveau international, nous n’avons pas forcément exigé la réciprocité quand on a déclaré notre territoire ouvert à certains ressortissants. Elle n’a été demandée, de mémoire, que pour la Chine et Hong Kong. (…) Il est compliqué de mettre en place la réciprocité étant donné que, parfois, les situations sanitaires ne sont pas les mêmes entre pays émetteurs et récepteurs. »

Quid des territoires d’Outre-mer ? Pas de changement en vue, a précisé le ministre. « On ne veut pas saturer les structures de santé locales, c’est ce qui nous guide. »

Un bon démarrage pour la France

Jean-Baptiste Lemoyne aussi fait le point sur les perspectives de la destination France, suite à une réunion du Comité de filière tourisme ce matin.

Quelles sont les tendances, une dizaine de jours après l’étape 2 du déconfinement, le 19 mai ? « Les clients français étaient au rendez-vous de ce printemps des restaurants. En revanche, côté hôtellerie, le rattrapage est très progressif. » Au mois de mai, le taux d’occupation atteint 32,5%, versus 10% en 2020, et 69% en 2019. Paris, qui accueille traditionnellement une importante clientèle internationale, affiche seulement 20%. Les gîtes et les campings enregistrent pour leur part de belles performances. « Le socle domestique répond bien. »

Pour booster les arrivées internationales, Jean-Baptiste Lemoyne reprend à partir de la semaine prochaine son « bâton de pèlerin », il entreprendra un tour d’Europe. Ce qui sera aussi l’occasion de communiquer sur les formalités d’entrée en France.

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