Une Autriche sportive et festive

L’Office national du tourisme d’Autriche a récemment camouflé un éductour assez original derrière une manifestation sportive amateur, destinée à 600 prescripteurs de la destination, issus de 42 pays. Les World Tourism Games, sorte d’olympiade des TO, se sont déroulées durant trois jours dans le massif montagneux du Dachstein en Styrie, une région moins connue que le Tyrol. Il est vrai que le plateau de Ramsau, où nous étions hébergés, n’est pas facile d’accès. En provenance de France, il faut d’abord atterrir à Munich (Allemagne), puis rouler pendant trois heures.

Mais une fois sur place, je n’ai pas été déçu. J’ai découvert des paysages grandioses, avec un contraste saisissant entre la minéralité des sommets qui culminent à 3 000 m et la verdure du plateau, à 1 000 m d’altitude. En Autriche, la culture de la montagne est différente de celle des Alpes françaises. Il n’y a pas de barrières entre les maisons ou les champs, pas de carcasses de voitures dans les arrière-cours des fermes, pas de baignoires rouillées en guise d’abreuvoirs pour les animaux ! Cette propreté, qu’on associe parfois à de la rigidité, m’a tout de même intrigué.

Le premier jour, j’ai profité de quelques heures de liberté pour partir au petit bonheur sur un sentier. Devant une ferme auberge, une femme entretenait son jardin. Malgré son âge, je l’ai vue courir sur 500 mètres pour interpeller un randonneur qui venait de faire ses besoins près du chemin, en criant qu’il fallait surtout ne rien salir !

L’après-midi était consacrée à la découverte de la vallée de l’Untertal ; une belle randonnée avec, pour terminus, une énorme cascade bouillonnante. Pas besoin de s’y baigner, la sortie s’est terminée sous un terrible orage ! De retour au Berghof, un joli 4b familial, j’ai profité du Spa et de la piscine. L’hôtel dispose aussi de trois saunas et d’une terrasse avec vue panoramique. En me renseignant dans le village, j’ai appris que tous les établissements de la région, même les plus petits, possédaient au moins un Spa et un sauna. Un régal pour se remettre des longues heures de marche dans la montagne.

Tours de piste et tournées de bière…

Le deuxième jour, place au sport avec une compétition de VTT. La logistique était impressionnante : tous les loueurs de la région avaient mis des vélos à notre disposition, avec du matériel quasiment neuf. Dommage que la course (15 km) empruntait plusieurs fois la même boucle. J’aurais aimé découvrir des sentiers plus variés dans de fabuleux paysages de montagne. D’autres ont préféré la course à pied ou le volley. La soirée dans une ferme auberge fut mémorable. Pendant qu’un orchestre folklorique mettait l’ambiance, le barman n’a cessé d’offrir des tournées de bière. C’est cette spontanéité dans l’accueil que j’apprécie et que je recherche pour construire mes circuits à l’étranger. Même s’il ne faut jamais rien promettre aux clients avant le départ…

Le dernier jour s’est déroulé sur le glacier du Dachstein, avec un guide. Le balisage m’a semblé un peu grossier, mais l’entretien était, encore une fois, impeccable. Pour peu que l’on se donne la peine de bouger un peu – et dans un tel environnement, on ne peut pas faire autrement – ce type de séjour sportif est bien plus profitable qu’un éductour traditionnel. Avec mes collègues responsables de la destination Autriche, nous avons d’ailleurs étudié un circuit autour du Dachstein, pour notre prochain catalogue.

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