Un ministre, pour quoi ?
Si l’Asie se prépare à entrer dans l’Année du cochon, la France pourrait bien pour sa part fêter l’année… du train. Entre la mise en service du TGV Est et l’Eurostar qui gagnera encore quelques minutes, et alors que les émissions de CO2 par les compagnies aériennes sont montrées du doigt, le rail est furieusement dans… l’air du temps. Un temps de cochon bien sûr ! Ce ne sont toutefois là que deux des événements qui vont agiter
Si l’Asie se prépare à entrer dans l’Année du cochon, la France pourrait bien pour sa part fêter l’année… du train. Entre la mise en service du TGV Est et l’Eurostar qui gagnera encore quelques minutes, et alors que les émissions de CO2 par les compagnies aériennes sont montrées du doigt, le rail est furieusement dans… l’air du temps. Un temps de cochon bien sûr !
Ce ne sont toutefois là que deux des événements qui vont agiter le landernau touristique en 2007. De l’hôtellerie au tour-operating, la rédaction fait le point cette semaine sur les sujets qui vont jalonner l’année. Une liste non exhaustive, tant il est devenu difficile de faire des pronostics pour une profession en pleine réorganisation et qui subit de plein fouet, elle aussi, les méfaits de la mondialisation… sans pour autant passer son temps à réclamer indemnités et subventions aux pouvoirs publics. A l’inverse, par exemple, des équipementiers automobiles qui, face à la toute-puissance des constructeurs, ont réussi à obtenir des aides publiques pour contrecarrer les trop longs délais de paiement ! Une affaire commerciale privée, pour laquelle l’Etat n’a pourtant pas hésité à délier les cordons de sa bourse. Après les déboires du passeport biométrique, ou face à la ridicule interdiction de voyager au Sri Lanka, TO et distributeurs ne mériteraient-ils pas, eux aussi, une bienveillante attention pour compenser le manque à gagner ?
Certains regretteront cet état de fait, dénonçant la faiblesse du lobbying de la part des instances professionnelles ; d’autres préfèreront mettre en avant la dignité des entrepreneurs, qui préfèrent la débrouille à l’assistanat. En tout état de cause, il révèle l’impuissance du ministère du Tourisme. Le ministre de l’Agriculture défend les intérêts des agriculteurs, celui de l’industrie des industriels… quand celui du Tourisme semble s’être attaché durant cinq ans à protéger le consommateur en renforçant l’arsenal juridique (déjà le plus contraignant d’Europe) plutôt qu’à défendre la profession. Alors que les élections constitueront un autre temps fort de l’année, il convient de s’interroger sur la nécessité de conserver un ministre du Tourisme après le mois de mai…