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Umih : “Avec une nouvelle taxe, l’Ile-de-France deviendrait la destination la plus lourdement taxée en Europe”

Le syndicat s’insurge contre ce projet de création d’une nouvelle taxe de séjour régionale à 15% en Ile-de-France, dont les recettes seront affectées à la Société du Grand Paris.

L’Umih monte au créneau contre projet de taxe de séjour régionale à 15% en Ile-de-France, citant une information parue dans les Echos. “L’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) et le GNC (Groupement national des chaînes) s’opposent vigoureusement à ce projet, en contradiction totale avec l’engagement du Président de la République et du Gouvernement de ne pas créer de nouvelles taxes”, ont fait savoir les deux organisations professionnelles dans un communiqué commun. Les revenus de cette taxe devraient être affectées à la Société du Grand Paris, ce qui fait craindre à à l’Umih et au GNC que ce dispositif puisse s’étendre hors de la région Ile-de-France à l’avenir.

Une taxe pénalisante pour l’attractivité de la destination

“Cette taxe créera un précédent et par contagion pourrait être  étendue à toutes les régions de France dès lors qu’un projet d’infrastructures le justifierait. De fait, la surtaxe pénalisera tous les Français qui représentent plus de 60% du chiffre d’affaires du tourisme en France. Cette nouvelle taxe est également en contradiction totale avec les objectifs fixés par le Conseil interministériel pour le Tourisme. Elle pénalisera l’attractivité de la 1ère région d’accueil des touristes français et étrangers et affaiblira durablement la compétitivité du tourisme d’affaires, locomotive de l’industrie du tourisme en Ile-de-France (50% du chiffre d’affaires du tourisme pour la région). La région Ile-de-France deviendrait la destination la plus lourdement taxée en Europe.” Une mesure que l’Umih et le GNC considèrent comme particulièrement inéquitable puisque les mêmes acteurs sont systématiquement sollicités : 80% de la taxe de séjour est collecté aujourd’hui par l’hôtellerie et les résidences de tourisme ; à peine 1,3% via les plateformes de type Airbnb.”

“C’est enfin, une déviation inédite de la finalité même de la taxe de séjour qui doit servir à soutenir la promotion des destinations. Dans nulles autres destinations européennes concurrentes, le produit d’une taxe de séjour est utilisé pour financer des infrastructures de transports”, regrettent les deux organisations professionnelles.

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