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TUI France : un plan social pour mieux vendre « la mariée » ?

Suite à l’annonce du plan social, le CSE de TUI France a organisé une nouvelle assemblée générale ce matin, par visioconférence.

La direction de TUI France a présenté « le pire plan social de son histoire », selon Conseil social et économique (CSE) du groupe. Pour rappel, le voyagiste envisage de supprimer jusqu’à 583 postes, sur ses 904 salariés, soit deux emplois sur trois, dans le cadre d’une restructuration globale.

Afin de faire le point sur la situation avec les salariés, le CSE a organisé une nouvelle assemblée générale ce mardi 30 juin sur Zoom, à 11h00. « C’est un plan social au rabais, à la Zola », a déclaré Lazare Razkallah, le secrétaire général du CSE lors de cette visioconférence à laquelle 480 personnes ont participé. Seulement une vingtaine de postes de reclassement seraient ouverts, a-t-il ajouté. « C’est Les Misérables. 583 personnes ont été licenciées sur Teams ! Environ 100 millions d’euros (sur le 1,8 milliard d’euros obtenu par TUI Group, NDLR) auraient été attribués à TUI France pour mener à bien le plan social et assurer un bel avenir à TUI France ».

Embellir la mariée ?

Selon le secrétaire général du CSE, le voyagiste souhaite que « la mariée soit jolie ». « L’actionnaire va ensuite vendre cette mariée. » « Ils vont négocier un mariage forcé », a ajouté Lazare Razkallah, qui espère joindre Laurent Abitbol, président de  Marietton Développement, pour l’interroger à ce sujet.

Depuis de nombreux mois, Marietton Développement est identifié comme un repreneur potentiel. Le projet a bel et bien été envisagé, avant la crise sanitaire du Covid-19. « C’est TUI qui nous a choisis. Ce n’est pas nous » , nous avait déclaré Laurent Abitbol en janvier 2020.

Sans attendre, Lazare Razkallah invite les salariés à organiser un grand rassemblement devant le siège, le 7 juillet. L’élu estime qu’il est temps de « renverser la table ». « Toutes les agences seront cédées ou fermées le 1er décembre », a-t-il rappelé. « Il faut être Gilets jaunes. C’est comme ça qu’il faut se comporter. Nous sommes déterminés. » Quitte à aller à Bruxelles, au pied de la Commission européenne.

Des « marques d’intérêt » pour des agences intégrées

Des discussions sont-elles effectivement en cours, avec d’éventuels repreneurs ? Nous avons posé la question ce midi à la direction de TUI France, qui nous a répondu : « Nous avons reçu des marques d’intérêt pour des agences du réseau intégré ». Certains des 65 points de vente pourraient ainsi être cédés, d’après le siège, qui ne donne pas plus de précision.

Ce matin, nous avons également contacté Laurent Abitbol, qui n’avait pas répondu lors de notre bouclage.

Nous avons aussi interrogé la direction du voyagiste sur les projets de reclassement. « Il y a 23 postes vacants dans l’organisation qui peuvent faire l’objet de reclassements internes (postes non supprimés qui ne sont pas occupés actuellement) et 7 créations de poste », nous a-t-on répondu. Soit « 30 postes que nous pouvons proposer pour des reclassements internes ». Pour conclure, le siège francilien souhaite démentir une information diffusée par le CSE : « Non, TUI France n’a pas touché 100 millions d’euros de la part du groupe suite à l’obtention du prêt de 1,8 milliard d’euros. En revanche, le groupe continue de soutenir sa filiale pour ses besoins de trésorerie au jour le jour ».

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