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Travailler, c’est très dur…

« Il fallait s’en douter ! Les ventes médiocres de l’été dernier risquent de se traduire par de nouveaux coups durs. En quelques jours, les sièges de Thomas Cook et TUI ont annoncé leur intention de réduire les effectifs de leurs filiales françaises. Dans l’Hexagone, on tente de minimiser ces annonces, expliquant que d’autres solutions existent avant le recours à un plan social. Economies et gestion rigoureuse sont, une fois de plus, les

Il fallait s’en douter ! Les ventes médiocres de l’été dernier risquent de se traduire par de nouveaux coups durs. En quelques jours, les sièges de Thomas Cook et TUI ont annoncé leur intention de réduire les effectifs de leurs filiales françaises. Dans l’Hexagone, on tente de minimiser ces annonces, expliquant que d’autres solutions existent avant le recours à un plan social. Economies et gestion rigoureuse sont, une fois de plus, les maîtres mots de cette fin d’année.

Pas étonnant dans ces conditions que les salons de l’emploi fleurissent. Entre la manifestation de l’APS et le salon Prest-ho (organisé par le groupe Gisi, éditeur de L’Echo touristique), ce sont des milliers de demandeurs d’emploi qui ont pu rencontrer d’éventuels recruteurs cette semaine. On ne peut que louer les intentions des organisateurs, d’autant que chaque année, 3 000 jeunes débarquent sur le marché de l’emploi avec un BTS Tourisme en poche. Reste que soumises à des aléas conjoncturels qui peuvent en quelques jours ruiner une année de bénéfices, les grandes entreprises comme les PME privilégient de plus en plus les emplois précaires ou l’intérim. En face, les demandeurs d’emploi, bercés de tendres illusions à l’école, découvrent la réalité de leur métier : précarité, salaires ridiculement bas dans la distribution (les cinq premiers niveaux de la convention collective prévoient un salaire brut inférieur à 1 300 E). Ce délicat sujet de la rémunération est bloqué depuis des mois, syndicats de salariés et Snav ne parvenant pas à trouver un accord. C’est pourtant là une priorité ! Face aux nouvelles contraintes du marché et pour relancer l’emploi, ne faut-il pas alors s’orienter vers une rémunération récompensant davantage la performance des vendeurs, à la manière des commerciaux chez les TO ?

Reste les réductions sur les voyages et les incentives versés par les fournisseurs (du chèque cadeau à la place de cinéma), un pseudo complément de revenus qui permettait jusqu’à présent de faire passer la pilule. Mais jusqu’à quand ? Plusieurs distributeurs ont en effet récemment subi un redressement de l’Urssaf, remettant en cause ces avantages en nature. Décidément, il ne fait plus bon travailler dans le tourisme.

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