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Tourisme : Notre-Dame de Paris risque-t-elle la saturation ?

La célèbre cathédrale gothique, qui était le site culturel parisien le plus visité en 2018, s’achemine vers un record de fréquentation.

Tous les yeux sont actuellement rivés sur les Jeux olympiques 2024. Les caméras, braquées vers les sites des épreuves et les athlètes. Pourtant, un autre événement d’envergure marquera l’année 2024 et représente également un défi olympique. Il s’agit de la réouverture de Notre-Dame de Paris, le 8 décembre.

« Anticiper l’affluence »

Après cinq ans de fermeture et de travaux, la merveille gothique attirera les foules sur l’île de la Cité. Franciliens comme visiteurs français et internationaux auront à cœur de redécouvrir la cathédrale restaurée.

Pour Christian Mantei, Notre-Dame s’apprête à vivre une « renaissance » grâce à une « restauration de grande qualité ».

« Notre-Dame de Paris revêt une dimension religieuse, spirituelle, historique et touristique, souligne Christian Mantei, président d’Atout France. Il faut dès maintenant anticiper l’affluence dont elle bénéficiera. La question de la gestion des flux est capitale, pour ne pas créer de déception. Il est donc nécessaire de s’emparer sans attendre du sujet, afin d’améliorer l’accès, les abords et le cheminement à l’intérieur comme à l’extérieur de l’édifice. » Un dossier d’importance à la croisée des chemins de la ministre de la Culture, Rachida Dati, de la ministre déléguée au Tourisme Olivia Grégoire et de la ville de Paris.

12 millions de visiteurs gratuits

Avant le terrible incendie qui a provoqué un émoi mondial et motivé de nombreux mécènes, Notre-Dame de Paris attirait déjà 12 millions de visiteurs par an, selon les estimations de l’Observatoire économique du tourisme parisien. Il s’agissait du site « culturel » le plus fréquenté de la capitale, devant le musée du Louvre. 

« Sa réouverture le 8 décembre 2024 sera un événement mondial, ajoute Christian Mantei. Les hôteliers comme les agences de voyages connaissent la date. Puis 2025 sera « l’année de Notre-Dame », surtout avec l’héritage médiatique des JO. » Entre temps, la période des fêtes ponctuée par les célébrations de Noël pourrait également générer des pics d’affluence.

La gestion de la fréquentation s’avère d’autant plus compliquée que l’entrée est libre et gratuite à la cathédrale.

© Ministère de la Culture/David Bordes

Un chantier titanesque de 5 ans

Depuis bientôt cinq ans, le site est fermé au public. L’incendie du 15 avril 2019 avait entraîné la destruction de la flèche et de la totalité de la toiture, notamment.

« Il faudra dix à vingt ans au minimum pour reconstruire Notre-Dame de Paris. Cette fois-là, ce n’est pas l’argent qui va manquer, mais tout va prendre du temps, il va falloir faire un état des lieux, de la charpente, des rosaces, de la voûte, étudier comment stabiliser et sécuriser », regrettait l’animateur Stéphane Bern, chargé de la mission et du loto du patrimoine, juste après le drame.

De son côté, le président de la République Emmanuel Macron avait rapidement annoncé un objectif très ambitieux qui avait laissé dubitatifs plusieurs experts : une reconstruction en cinq ans. Un objectif qui devrait donc être tenu.

Source : Observatoire économique du tourisme parisien. NB : La cathédrale Notre-Dame de Paris et la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre sont d’abord des sites cultuels et ne demandent pas de droit d’entrée. Leur fréquentation se base sur des estimations de flux de touristes et de pèlerins.

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1 commentaire
  1. Coulanges dit

    Déjà il faut faire comme beaucoup de pays en Europe faire payer l’entrée comme n’importe quel musée ou monument historique

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