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Tourisme équestre : comment GeoCheval montre la voie

Favoriser la pratique du tourisme équestre tout en la régulant, c’est le double pari de l’application GeoCheval, véritable bibliothèque d’itinéraires équestres en France lauréate des Trophées de l’Innovation de L’Echo touristique.

(Délégué général de la Fédération Française d’Equitation et président de la Fédération Internationale de Tourisme Equestre). ©DR

Comment est née l’application GeoCheval ?

Frédéric Bouix (délégué général de la Fédération Française d’Equitation et président de la Fédération Internationale de Tourisme Equestre) : Historiquement, les randonneurs équestres se déplaçaient avec des cartes topographiques, des cartes IGN, qui ont progressivement évolué. Avec l’apparition des GPS et la digitalisation des outils nous est venue l’idée de cartographier ces itinéraires en identifiant des points remarquables par exemple. Dans un premier temps, GeoCheval a été conçu comme un outil de travail. Petit à petit, l’idée de le rendre accessible au grand public a fait son chemin. Nous avons ensuite ajouté des options réservées à nos adhérents et licenciés, qui bénéficient d’informations complémentaires.

Le but, c’est aussi de proposer un outil unique ?

Frédéric Bouix : Tout à fait. Nous commencions à voir les outils se multiplier, émanant de Comités départementaux du tourisme par exemple. La Fédération s’est dit qu’il relevait de sa mission de proposer un outil pour l’ensemble des acteurs, d’homogénéiser le travail qui était fait sur le territoire et de proposer quelque chose à ceux qui n’avaient encore rien. Aujourd’hui, GeoCheval est interfacé avec des outils existants ou complémentaires. Nous sommes sur une moyenne de 30000 vues par mois. Ce ne sont pas des chiffres énormes, mais ça commence à être une fréquentation raisonnable pour cet outil au regard du nombre de cavaliers qui pratiquent en autonomie. Aujourd’hui, il y a environ un million et demi de cavaliers réguliers en France. 

En quoi cet outil permet-il de développer l’offre de tourisme équestre en France ?

Frédéric Bouix : En la rendant plus visible, cela la rend plus accessible. Lorsqu’on peut exposer une offre accessible, on évite aussi l’emprunt de voies qui seraient moins autorisées, voire interdites. Au-delà de la promotion de la pratique, des itinéraires ou d’un territoire, GeoCheval permet de réguler la fréquentation des itinéraires et de prévenir d’éventuels conflits d’usage avec des propriétaires ou d’autres pratiquants. C’est une façon de mieux encadrer la pratique, en agissant par l’offre plutôt que par des restrictions. Notre objectif, c’est aussi de mettre à disposition des itinéraires de proximité voire de l’offre événementielle. Nous organisons par exemple l’EquiRando, un rassemblement européen de tourisme équestre. Et dans ce cadre, nous avons utilisé Geocheval pour assurer la promotion des itinéraires d’approche de l’événement. Nous avons aussi des échanges ponctuels avec des collectivités pour associer des couches d’hébergeurs. Il s’agit en premier lieu des hébergeurs labellisés par la fédération, le label cheval Etape, mais aussi avec d’autres labels, régionaux par exemple. L’outil est interfaçable avec toute cette offre.

Dans quelle mesure la pandémie de Covid-19 a-t-elle fait évoluer les pratiques de tourisme équestre ?

Frédéric Bouix : L’équitation est un sport de plein air et de ce fait, et l’un des rares sports à avoir connu une croissance importante post-Covid. Nous avons misé sur cet aspect nature dans deux campagnes de communication successives pour que les gens retrouvent le chemin des poney clubs, des centres équestres dès septembre 2020. La partie tourisme équestre n’a pas échappé à cet engouement. Nous observons simplement un raccourcissement des durées. Il y a en revanche une recrudescence de sollicitations pour ce qu’on appelle du court séjour ou de la découverte à la journée, à la demi-journée ou sur du week-end. Aujourd’hui, la grande randonnée qu’on a connue dans les années 2000 est un peu moins présente même si elle reste un produit phare de nos centres de tourisme équestre.

A lire aussi : Trophées de l’innovation 2022 : les lauréats sont…

1 commentaire
  1. PERRONNEAUD-FERRE dit

    Peut être un bel outil.
    A tester.
    Mais, ne m’en veuillez pas, la fédération a les outils, mais ou est passé l’esprit cheval qui se doit de caractériser le cavalier, l’homme de cheval qui n’a pas besoin de flatter son ego?

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