TourCom s’allie à Carlson et Havas

«Un mot résume notre partenariat : synergies », a lancé Richard Vainopoulos, samedi 28 novembre, face à ses adhérents. En préambule, le président de TourCom a précisé qu’il ne s’agissait pas de fusionner avec Havas Voyages et Carlson Wagonlit Voyages. « On restera concurrents ! » Havas Voyages et Carlson, qui finalisent la création d’une joint-venture, ont effectivement confirmé un « projet » d’alliance tripartite. Dans ce PACS à trois : « Chacun gardera son indépendance et son identité. Rien ne changera pour les adhérents. Il n’y aura pas de vote, mais nous allons écouter les agences. »

GAGNER EN FORCE DE NÉGOCIATION

Face à AS Voyages-Amex, et au tandem Manor-Thomas Cook, TourCom ne pouvait rester isolé, soufflait-on dans les coulisses de la convention. Alors quelles sont les synergies prévues au sein du nouvel ensemble en gestation, et ses 1 350 agences ? Mutualiser des achats stratégiques comme des outils informatiques arrive en tête des motivations. « Nous allons travailler ensemble en 2010 sur des contrats avec certains fournisseurs, aériens ou loisirs, qui porteront sur 2011. Nous avons désormais un pouvoir de négociation plus important. » Les fournisseurs en conviennent, même si certains émettent des réserves. « Autant nous pouvons désormais envisager un accord global avec AS Voyages, autant l’exercice semble difficile dans le cadre d’une alliance. À mon sens, nous continuerons à signer des contrats séparés avec les trois réseaux », indique l’un d’eux. Lors de la convention, les adhérents ont réagi à l’annonce d’alliance par différentes questions. Les agences TourCom vont-elles devoir augmenter leurs chiffres d’affaires avec Marmara et TUI ? Que nenni, affirme Richard Vainopoulos. Pourront-elles vendre Nouvelles Frontières ? « Ce n’est pas prévu, pour l’instant, dans l’accord », ce que confirme le TO, par voie de communiqué. « Mais cela viendra sans doute un jour, naturellement », a ajouté le patron en petit comité. Quid aussi, de l’accord avec Jet tours ? « Nous avons avec Jet tours un très bon accord de trois ans », avance, rassurant, le président de TourCom.Il ajoute ne pas avoir eu de discussion en vue d’un rapprochement avec Thomas Cook. Tuant dans l’oeuf la rumeur allant en ce sens.