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Thalys : un bilan 2015 impacté par les attentats

L’entreprise ferroviaire estime à 14 millions d’euros le manque à gagner dû aux attentats qui ont frappé Paris et le Thalys l’année dernière. Son trafic reste stable mais son chiffre d’affaires est en baisse.

"2015 a été une année charnière, 2016 sera une année de conquête et de reconquête", assure Agnès Ogier, directrice générale de Thalys, lors d’une conférence de presse organisée le 1er mars à Paris.

Des résultats en demi-teinte

Année mouvementée oblige, Thalys fait le bilan d’une année en demi-teinte, sauvée par le dynamisme du 1er semestre. Sur l’ensemble de l’année 2015, le trafic reste stable à +0,1% (+2% au 1er semestre) avec 7 millions de passagers transportés, et le chiffre d’affaires en baisse à -1,7% (+0,8% au 1er semestre) pour un total de 487,5 millions d’euros.

"Etant donné l’année que nous venons de traverser, un trafic flat et un chiffre d’affaires en légère baisse, c’est très performant", estime Agnès Ogier.

La courbe du trafic remonte

Le transporteur a en effet été au cœur des remous de l’année passée, marquée par les attentats parisiens de janvier et de novembre, et par l’attaque à bord du Thalys reliant Amsterdam à Paris le 21 août. L’impact a été financier avec un manque à gagner estimé à 14 millions d’euros, et opérationnel avec, par exemple, l’installation de portiques de sécurité à Paris et à Lille.

"Nous sommes toujours sur des destinations fragiles, reconnaît la directrice générale. En cumul, à fin février 2016, le trafic est en recul de -6% par rapport à la même période l’an dernier mais la courbe remonte à présent".

Une politique de prix bas

Rappelons que le 1er avril 2015, le transporteur a changé de statut pour devenir une entreprise ferroviaire, gérant depuis lors l'exploitation de ses trains et plus seulement l'aspect commercial.

Pour 2016, Thalys, qui souffle cette année ses vingt bougies, espère atteindre les mêmes chiffres qu’en 2015. Elle entend notamment poursuivre sa politique de prix bas pour rendre le train accessible au plus grand nombre comme en témoigne le lancement d’Izy, un service low cost entre Paris et Bruxelles en marche dès le 3 avril. Par ailleurs, 25% des billets vendus le sont à prix réduits.

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