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Que se passe-t-il dans le ciel Antillais ?

L'arrivée d'XL Airways a engendré une guerre des prix qui profite à la destination mais pénalise certaines compagnies aériennes.

Le lancement des vols low cost d'XL Airways vers la Guadeloupe et la Martinique, en décembre dernier, a bouleversé l'équilibre qui existait dans le ciel Antillais. La destination, les hôteliers et la plupart des voyagistes sont les grands gagnants de cette nouvelle concurrence. « Nous avons rempli notre mandat sur les Antilles à 80% avec un impact réel sur l'économie locale et un apport de touristes grâce à Roissy », affirme Laurent Magnin, directeur général d'XL Airways. Mais la « guerre de prix » pèse fortement sur les résultats des compagnies aériennes.

De janvier à septembre 2013, le trafic a progressé d'environ 4,5% entre Paris et Fort-de-France et de 4% entre Paris et Pointe-à-Pitre. Pour les compagnies aériennes, la chute du prix moyen a été compensée, en partie, par un taux d'occupation en hausse et par le retrait partiel de Corsair, qui a perdu jusqu'à 25% de clients certains mois.

Mais la situation se complique depuis la rentrée. « En juillet et août, les prix se sont maintenus, mais XL a encore baissé ses tarifs d'appel, à 349 euros sur les prochains mois. Il y a une guerre tarifaire sur la basse saison (…). Je ne suis pas sûr que les compagnies aériennes puissent gagner de l'argent avec des tarifs aussi bas », indique Edmond Richard, directeur commercial Europe pour Air Caraïbes. « Les offres tarifaires très agressives n'ont pas généré suffisamment de trafic pour compenser la baisse du yield », ajoute Air France.

De fait, Corsair et Air Caraïbes se sont alignés sur ces prix au contraire d'Air France qui a toutefois lancé des promotions à moins de 450 euros l'aller-retour. « Les prix ont été divisés par deux, mais le trafic n'a presque pas progressé. On voit bien qu'il n'y a pas de demande sur septembre-octobre », regrette Laurent Magnin. Certains estiment donc qu'un des quatre opérateurs devra revoir ses ambitions à la baisse. « On verra s'il faut adapter le programme, je prendrai ma décision après le bilan de la première année », répond XL Airways. Air France, comme Air Caraïbes, n'a pas l'intention de bouger. Reste Corsair, qui cherche à revenir dans le vert depuis plusieurs années et qui a déjà baissé ses capacités. « Elle est déjà en partage de code et fait des achats communs avec Air Caraïbes. Un rapprochement aurait du sens », explique un observateur.

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