Puy du Fou : P. de Villiers porte plainte contre Complément d’Enquête
Philippe de Villiers a déposé plainte en diffamation contre France Télévisions après un article et une émission sur la « formidable machine à cash » que constitue le parc d’attraction vendéen.
La diffusion d’un numéro de « Complément d’enquête » intitulé « Histoire, argent, pouvoir : les vrais secrets du Puy du Fou », accompagné d’un article publié sur le site de France Info, n’a pas plu en Vendée.
Une plainte a été déposée le 19 octobre auprès du tribunal judiciaire de Paris pour le compte de Philippe de Villiers et de l’association Puy du Fou Stratégie. Les plaignants reprochent à l’article, toujours en ligne, d’avoir rapporté les propos d’une bénévole qui soutenait que « le Puy du Fou, qui appartenait aux bénévoles, appartient maintenant à une seule famille » et que l’on est passé d’une propriété collective à une propriété familiale ».
Un procès d’ici un à deux ans ?
La plainte vise aussi les propos tenus dans l’enquête télévisuelle assurant que « les Villiers vont trouver un stratagème, ils vont discrètement verrouiller le capital du Grand parc et ses dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires ». « Il est imputé à Philippe de Villiers non seulement de mentir sur son désintéressement et ses intentions mais aussi de manipuler les Puyfolais et d’exploiter leur travail bénévole pour s’enrichir, à titre personnel », dénonce leur avocat Gilles-William Goldnadel dans la plainte.
La défense de l’ancien homme politique souverainiste, qui écrivait les scenarii des spectacles, maintient que « dès 1977, Philippe de Villiers a formulé des engagements de désintéressement » et « que le Puy du Fou se présente et est reconnu comme une œuvre non mercantile ». La plainte rapporte qu’en 2012 « la propriété intellectuelle des scenarii est transférée par donation, le 16 mai 2012, à l’association Puy du Fou Stratégie, organisme sans but lucratif » et que « le Puy du fou s’enrichit de tout le fonds incorporel ainsi apporté ».
Un éventuel procès devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris pourrait se tenir d’ici un à deux ans, en fonction des délais d’audiencement.
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