Place aux jeunes !
Trois cents par an ! Le chiffre annuel de création d’entreprises dans le tourisme, stable depuis plusieurs années, est réjouissant. Certes, les prochaines années pourraient marquer une rupture mais en attendant, il serait dommage de bouder son plaisir. Malgré les crises, le tourisme fait toujours rêver. C’est à ces patrons d’aujourd’hui que L’Echo touristique a donné la parole. Une manière, alors que l’APS se prépare à célébrer le
Trois cents par an ! Le chiffre annuel de création d’entreprises dans le tourisme, stable depuis plusieurs années, est réjouissant. Certes, les prochaines années pourraient marquer une rupture mais en attendant, il serait dommage de bouder son plaisir. Malgré les crises, le tourisme fait toujours rêver. C’est à ces patrons d’aujourd’hui que L’Echo touristique a donné la parole. Une manière, alors que l’APS se prépare à célébrer les jeunes entrepreneurs, de tordre le cou au pessimisme ambiant.
Ces chiffres rappellent aussi combien le passage de témoin entre les monstres sacrés d’hier et les nouvelles forces vives est entériné. Il suffit d’arpenter les allées de n’importe quel salon pour se rendre compte que les dirigeants du tourisme ont entre 30 et 45 ans. Un constat rassurant car longtemps, la profession a redouté que le renouvellement des générations ne se fasse dans la douleur. Il s’opère au final sans bruit, presque naturellement. Mieux, à l’inverse de leurs aînés qui ont vécu les folles années du tourisme, ces jeunes ont les pieds sur terre. Certes, ils rêvent de rencontres et de découverte, mais ils sont avant tout des chefs d’entreprises, qui ont pour ambition de gagner de l’argent et de créer des emplois. Des patrons responsables, et qui s’adaptent aux exigences des années 2000. En s’installant sur des niches porteuses, en investissant le marché des agences en ligne, en combinant les compétences… Car ces jeunes entrepreneurs ont compris qu’ils devaient partager leur vision du métier s’ils voulaient survivre.
Reste à entretenir cette flamme. Encore faut-il que la profession encourage les initiatives. Des trophées pour célébrer les meilleurs, c’est bien ! Mais il convient aussi de s’interroger sur la loi de 1992. Avec ses fameuses obligations en termes de compétence professionnelle, elle demeure un obstacle pour les entrepreneurs qui n’ont pas d’expérience dans le tourisme. Or, ce sont souvent ces personnes extérieures au sérail qui, en apportant leur vision innovante en matière de gestion ou de marketing, sont à l’origine des projets les plus aboutis. Un obstacle qui mérite une véritable réflexion de fond…
