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NDC : un an après, où en est le marché ?

Lors du congrès  2018 des Entreprises du Voyage, la question de la NDC avait occupé une place importante. Cette année, le syndicat a souhaité savoir comment la situation avait évolué, un an après.

Lors du congrès 2019 des Entreprises du Voyage à Madère, Valérie Sasset, de BCD Travel, a rappelé que désormais les agences de voyage doivent payer « pour avoir accès au contenu des GDS. D’une façon ou d’une autre. Qu’est-ce que cela signifie pour le voyageur d’affaires ? Un énorme changement puisque nos prix sont calculés par rapport à l’ancien modèle, il va falloir que l’on recalcule nos prix en intégrant des nouveaux coûts ».

Pour Zoran Jelkic, le directeur général France d’Air France, « Un an après, il s’est déjà passé beaucoup de choses. Notre version zéro de l’API est sortie en janvier 2018. On est d’accord, Air France est encore très loin d’avoir sortie la solution parfaite. Mais pour autant, nous avons trouvé une solution avec les EdV, le Seto et les GDS. Grâce aux Private chanel agreement (PCA), tous les agents ont accès, via Amadeus ou Travelport, à notre contenu en full content sans surcharge. On vient d’ailleurs de prolonger les accords jusqu’en avril 2020 ».

Les UM-PNR en juin 2019

Face aux critiques sur la perte de productivité des agences, le dirigeant de la compagnie se veut rassurant. « L’API avance. On avait déjà intégré tous les tarifs publics et tous les tarifs corporate. Nous venons de rajouter les tarifs TO, les tarifs Visiting friends and relatives » (VFR), le multi city et l’Open Jaw. Et d’ici juin 2019, on aura également les UM (Unaccompanied Minor) et PNR (passenger name record) avec les options payantes (siège, bagages et les repas). Soit pratiquement toute l’offre d’Air France.» Reste maintenant à régler la question de l’interligne mais aussi le sujet du « servicing ». « C’est plus compliqué malgré les gros enjeux. Air France fait déjà de l’agrégation, de la notification mais cela reste un de nos sujet prioritaire pour 2019 ».

De leur côté, les agences ont commencé à s’organiser. « Les GDS travaillent d’arrache pied pour mettre en place des agrégateurs qui ressemblent à quelque chose pour que l’on puisse travailler plus aisément, a précisé Valérie Sasset. Mais les compagnies aériennes n’attendent pas que les choses soient prêtes pour créer des offres différentes selon les canaux de distribution. Lufthansa segmente déjà son business comme elle le souhaite. On n’a pas pu attendre la plate-forme des GDS, donc on est en train de faire un pilote sur l’Allemagne avec l’API Lufthansa et l’aide d’un agrégateur. On a peut-être une ébauche de modèle économique. Autrefois réserver sur un GDS c’était un revenu, désormais cela devient un coût. »

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