MSC Croisières commande 3 navires supplémentaires à STX France
Mais où va s’arrêter MSC ? Gianni Onorato, le PDG de MSC Croisières, nous éclaire sur la stratégie ambitieuse de la compagnie italo-suisse.
« C’est un événement très important », prévient Gianni Onorato, PDG de MSC Croisières depuis 2013. Et pour cause : la compagnie de croisières, qui attend déjà la livraison de 11 navires d’ici à 2026, vient d’annoncer la commande de trois paquebots supplémentaires au chantier naval de STX France, à Saint-Nazaire.
« En fait, nous confirmons deux options prises pour des bateaux de la classe World. Ils nous seront livrés en 2022 et 2024″, explique Gianni Onorato. La compagnie a aussi pris une option pour deux exemplaires supplémentaires, qui seraient livrés en 2025 et 2026. Mais l’annonce la plus surprenante, c’est bien la commande d’un bateau de la classe Meraviglia Plus, qui n’avait jamais été évoquée jusqu’à aujourd’hui. « Un cinquième bateau de la classe Meraviglia sera donc construit à Saint-Nazaire et sortira du chantier en 2023. Et, à la différence des quatre premières unités, il sera alimenté au GNL (gaz naturel liquéfié », se réjouit Gianni Onorato.
14 milliards d’euros dépensés à Saint-Nazaire
Entre 2017 et 2026, neuf navires de croisières « dernière génération » siglés MSC Croisières seront donc nés au chantier naval de STX France, pour un investissement de 8,5 milliards d’euros. « Au total, 21 de nos 25 paquebots auront été construits à Saint-Nazaire, pour un investissement global de 14 milliards d’euros », chiffre Gianni Onorato. « Cela représente 5000 emplois directs sur le site, et 83 millions d’heures de travail. Notre relation privilégiée avec STX France a commencé par une question de disponibilité : le chantier de Saint-Nazaire était le seul capable de nous accueillir au moment de la construction de nos premiers navires de croisières. Finalement, STX a su comprendre nos demandes, épouser le style de nos paquebots. Mais nous ne nous interdisons pas de construire ailleurs, comme le prouve d’ailleurs l’inauguration du MSC Seaview qui, comme tous les navires de la classe Seaside, a été construit chez Fincantieri, en Italie. »
Mais MSC Croisières n’investit pas que pour assurer de l’activité aux chantiers navals européens. « Notre plan d’investissement prouve notre ambition qui est de continuer notre croissance en Europe, en Asie et aux Caraïbes. Et notamment en France, où le taux de pénétration de la croisière est encore faible (0,9% en 2016, ndlr). Ces nouveaux produits, qui commencent tous leurs navigations en Europe, et notamment à Marseille, vont nous aider à conquérir le marché français, et renforcer notre position de compagnie leader en Europe », conclut Gianni Onorato.
Pour MSC Croisières, qui organisait ce jeudi, pour la première fois dans l’histoire de l’industrie et en présence du ministre de l’économie Bruno Le Maire, une triple cérémonie à Saint-Nazaire, le prochain rendez-vous est fixé dans le port de Southampton, en mars 2019, pour le baptême du MSC Bellissima.
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