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Budapest : quand une agence inspire le scénario d’un film

Alexandre Martucci et Aurélien Boudier ont fondé l’agence Crazy Voyages. Leur histoire sert de trame au film Budapest, nous les avons rencontrés.

« Autant le dire tout de suite : tout ce qu’on voit dans le film n’est pas vrai ! », lâche d’emblée Alexandre Martucci, co-fondateur de Crazy Voyages. La précision lui importe puisque dans Budapest (sortie en salles le 27 juin), Manu Payet et Jonathan Cohen – qui incarnent les deux créateurs de l’agence spécialisée dans l’enterrement de vie de garçon et de fille – finissent emportés par la douce folie de la capitale hongroise…

Ce « Very Bad Trip » à la française selon Labyrinthe Films, qui produit Budapest réalisé par Xavier Gens, s’inspire pourtant directement de l’histoire personnelle d’Alexandre Martucci et d’Aurélien Boudier. « Nous avons un ami, rencontré à HEC, Simon Moutaïrou, qui travaille pour Labyrinthe Films et qui était à la recherche d’anecdotes de clients pour alimenter son scénario », se rappelle Aurélien Boudier. « L’équipe du film nous a donc rencontrés et au bout de quelques échanges, ils nous ont dit que c’était notre histoire qui les intéressait ».

« Évangéliser le marché »

L’obtention de l’immatriculation auprès d’Atout France, la négociation avec les fournisseurs locaux, le premier coup de fil d’un client désirant absolument parler à un directeur commercial qui n’existe pas… « Les 20 premières minutes du film racontent assez bien notre aventure entrepreneuriale. Nos équipes se sont vraiment retrouvées dans le scénario. Par contre, quand tout part en vrille, ça devient totalement romancé ! », explique Aurélien Boudier. Même si certaines scènes déjà cultes du film (la randonnée en char d’assaut, le tir à la kalachnikov, les soirées en discothèques, …) ont bien été vécues par les clients ou les fondateurs de Crazy Voyages, et même par Manu Payet et les producteurs du film, partis en repérages à Budapest avec l’agence en 2014.

Pour les deux entrepreneurs, devenus consultants sur le tournage, l’aventure est aussi une plongée dans un univers inconnu, celui du cinéma. « Nous nous sommes rendus plusieurs fois sur le tournage du film. La logistique et l’implication des acteurs sont impressionnantes ! Nous pensions faire la fête avec les acteurs le soir, mais pas du tout », plaisante Alexandre Martucci, qui espère surtout que le film mettra un coup de projecteur sur ce marché, encore balbutiant en France. « Les gens ont intégré l’idée que les wedding-planners existent. Pour les enterrements de vie de garçon et autres week-end entre amis, l’offre du marché, qu’elle vienne de nous ou de nos concurrents, est trop méconnue. L’enjeu principal, c’est donc l’évangélisation du marché. »

Pourtant, les affaires de Crazy Voyages se portent bien. En effet, en 2018, l’agence créée en 2009 devrait enregistrer un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros et séduire 50 000 clients sur plusieurs marchés (Angleterre, Suède, Pays-Bas, Espagne, …) dont 30 000 pour le seul marché français, grâce à ses deux bureaux (Paris et Londres) et son agence réceptive, à Bratislava.

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