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Mexique : inauguration du premier tronçon du très controversé train Maya

Le premier tronçon de ce projet colossal relie sur 473 km la ville coloniale de Campeche et la station balnéaire de Cancun.

C’est un projet colossal, et très controversé. Vendredi, le premier tronçon du train Maya a été inauguré dans la péninsule du Yucatán. L’ambition affiché de ce projet du président Andrés Manuel Lopez Obrador est de développer l’une des régions les plus pauvres du Mexique, malgré l’opposition des défenseurs de l’environnement. 

Le premier tronçon de ce projet colossal relie sur 473 km la ville coloniale de Campeche et la station balnéaire de Cancun. Au total, les sept tronçons du projet couvriront 1554 km autour de la péninsule, une région riche en flore, faune et sites archéologiques maya comme celui de Chichén Itza. Les autres devraient être opérationnels au premier trimestre 2024.

Des billets ont été mis à la vente. Un trajet Cancun-Merida (300 km) coûte entre 735 et 1173,50 pesos (soit entre 43 et 68 dollars). 

L’administration du train a été confiée au secrétariat (ministère) de la Défense par le président qui compte sur l’armée pour lutter contre la corruption dans le financement de ces grands projets qui incluent également un nouveau aéroport inauguré en 2022 dans le nord de Mexico.

Accusations d’écocide

L’itinéraire du train comprend des parties dans la paradisiaque Riviera Maya, qui englobe une région de jungle considérée comme la deuxième plus grande réserve forestière d’Amérique latine après l’Amazonie, ainsi que des rivières souterraines et des cénotes, ces réseaux de puits d’eau douce souterrains d’une grande valeur historique et touristique.

Les défenseurs de l’environnement estiment que le projet endommage l’écosystème et menace d’un « écocide ». Ils ont saisi la justice qui a suspendu un temps les travaux, réalisés par l’armée et des entreprises privées, sur un tronçon de 130 km reliant Cancun à Tulum.

Greenpeace et d’autres ONG ont notamment averti que le train menaçait de contaminer les cénotes et les rivières souterraines et d’affecter la flore et la faune. 

Le président Lopez Obrador a répondu à ces accusations par un décret déclarant que ces travaux d’infrastructure relevaient de la « sécurité nationale », et le chantier a repris.

Il a aussi promis de planter des millions d’arbres dans les zones concernées, alors que le site Animal Politico a dévoilé en février que 3,4 millions d’arbres avaient été abattus.

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