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Marie-Christine Chaubet saisit la justice

L'ancienne présidente du directoire des Voyages Fram communique enfin depuis son éviction en décembre dernier de la tête du voyagiste toulousain. Inquiète de l'avenir de l'entreprise, elle dénonce notamment l'attitude des actionnaires majoritaires depuis

 

Révoquée de la présidence du directoire de Fram le 21 décembre 2006 lors de l'Assemblée générale des actionnaires du groupe, Marie-Christine Chaubet vient d'adresser à la presse un communiqué pour s'exprimer sur la bataille qui l'oppose à Georges Colson, nouveau président du directoire depuis 9 mois. Elle précise ainsi avoir saisi la justice afin d'obtenir l'annulation de la vente de 21% du capital du voyagiste au profit de son demi-frère, Georges Colson, cession qui a permis "le renversement de la famille Chaubet Polderman". Ne mâchant pas ses mots, elle précise que "cette action judiciaire en phase d'aboutissement met clairement en évidence des irrégularités caractérisées à des règles d'ordre public, à commencer par le prix déclaré à l'administration fiscale pour cette transaction : 10 millions d'euros". S'estimant "illégalement et injustement évincée de l'entreprise", Marie-Christine Chaubet s'en prend également à Air France, actionnaire historique de Fram (dont la compagnie détient 8,7% du capital), qui par un revirement d'alliance a précipité sa chute de la tête de l'entreprise. La compagnie aérienne est notamment accusée de soutenir la stratégie des actionnaires majoritaires visant "à une démarche de vente de la société familiale à des fonds d'investissements". Contacté par l'Echo Touristique, le transporteur souligne qu'avant toute décision et communication, il va vérifier si une plainte devant la justice à été réellement déposée par l'ancienne présidente du directoire.   

A la tête de cette fronde des actionnaires minoritaires, Marie-Christine Chaubet évoque enfin l'attitude des actionnaires majoritaires depuis 9 mois. Et de préciser dans sa lettre que "les actionnaires minoritaires n'ont aucun siège au conseil de surveillance et ne sont en mesure d'accéder à aucune information concernant la stratégie et la poursuite du plan de restructuration". Ils n'auraient en outre pas eu accès aux comptes des filiales, et considèrent que les comptes consolidés du groupe ont été approuvés en infraction totale aux règles des sociétés commerciales. Et de conclure que "Fram va mal" et que l'entreprise et ses 4 000 salariés dans le monde "risque de disparaître au profit de l'enrichissement de spéculateurs". La direction de la communication de Fram n'a pas souhaité réagir à cette lettre, affirmant que "c'est un conflit entre actionnaires". A la justice désormais de trancher.  

 

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