Manuel Valls : la SNCM est en danger de mort
Alors que les négociations sont toujours bloquées, le Premier Ministre a mis en garde les grèvistes sur les conséquences irrémédiables d'une grève qui dure depuis le 24 juin.
Le Premier ministre Manuel Valls a haussé le ton hier, alors que les négociations entre les représentants de l’intersyndicale de la SNCM et son actionnaire majoritaire Transdev ont achoppé dans la soirée et devaient reprendre ce matin à 9h30 à la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Un nouveau texte en discussions
"Il faut que la grève s’arrête" à la SNCM car la compagnie maritime qui relie la Corse au continent "est en danger de mort", a mis en garde Manuel Valls sur TF1 mardi soir, alors que les discussions n’ont pas pu reprendre dans la soirée.
Selon des sources concordantes interrogées par l'AFP, un nouveau texte défendu par les représentants de l’Etat aurait été présenté après l’échec du premier proposé par le médiateur, mais rejeté par Transdev dans l’après-midi.
Ce nouveau texte, qui sera étudié ce matin, prévoit encore un moratoire mais sans procédure judiciaire pendant quelques mois, permettant, comme le souhaitent les syndicats, de travailler à une solution de reprise de la compagnie.
Pour eux tout recours au tribunal de commerce mettrait en effet l'entreprise sur la voie du démantélement alors que le redressement judiciaire, évoqué par Transdev, qui a les faveurs du gouvernement, permettrait d'apurer les comptes.
37 000 croisièristes privés de débarquement
A Marseille, les acteurs économiques s’alarment des "conséquences graves et durables" de la grève, qui oblige les bateaux de croisière à se dérouter du port, par crainte de blocage. Environ 30 000 passagers de ferries et 37 000 croisiéristes ont évité de débarquer à Marseille depuis le 24 juin.
En Corse, un collectif d'organisations socioprofessionnelles d'Ajaccio et de Corse du Sud, dont des fédérations d'hôteliers, a appellé tous les Corses, à manifester, ce mercredi 9 juillet , à 10 heures devant la préfecture de Bastia.
"La société SNCM devra être redressée, il faut donc trouver une solution pour ses salariés et pour l'entreprise. Mais il faut que la grève s'arrête parce que chaque jour qui passe, non seulement pour Marseille et pour la Corse, c'est insupportable" a estimé le Premier ministre lors du 20 heures de TF1.
