Luxair Tours calibre son offre française

L’arrivée du Français Justin Striby à la vice-présidence de Luxair Tours révèle l’intérêt du voyagiste luxembourgeois (filiale de la compagnie Luxair) pour le marché hexagonal. En n’opérant qu’au départ de l’aéroport de Luxembourg, nous avons transporté plus de 80 000 clients français en 2006. Nous visons une croissance à deux chiffres en 2007, annonce Justin Striby.

Offensive sur les prix

Pour ancrer son développement en France, Luxair Tours compte davantage sur l’efficacité de l’aéroport (qui lui est quasiment dédié) et sur sa flotte intégrée que sur l’originalité de ses destinations. Espagne, Tunisie et Grèce trustent 70 % des ventes réalisées par les 300 agences en compte, en Alsace et en Lorraine.

Côté tarifs, le TO se veut offensif. Les groupes allemands donnent le ton sur le marché luxembourgeois. Si je proposais les prix pratiqués par les opérateurs français, je serais 10 % trop cher. La contrepartie, ce sont des hôtels pas forcément francophones, explique Justin Striby. La formule Happy Summer du TO représente une part croissante des ventes en France. Avec dix destinations en hiver (Canaries, Maroc, Costa del Sol, Egypte), la brochure regroupe les produits d’appel, des séjours en clubs ou tout inclus.

La présence minoritaire de Lufthansa dans le capital de Luxair n’entraîne pas de synergies dans la production touristique. Nous avons testé des co-affrètements avec Condor [filiale charter de Lufthansa, NDLR] vers la République dominicaine. Nous ne recommencerons pas, ce n’est pas notre créneau, affirme Justin Striby. Luxair Tours s’oriente au contraire vers plus d’indépendance. Pour asseoir sa notoriété en France, le TO compte sur une flotte de quatre Boeing 737, partagée avec Luxair pour certains vols réguliers, qui lui sera dédiée l’été prochain. Et une brochure Prestige, annoncée en janvier 2007, lui permettra de s’installer sur un créneau plus conforme à l’image de sa maison mère.