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Levées de fonds : les start-up européennes se partagent… des miettes

Phocuswright a présenté en avant-première, lors de sa conférence européenne qui se déroule à Amsterdam, une étude édifiante sur les start-up et leur faible capacité de financement.

Créer une start-up, c’est bien. Savoir la financer, c’est mieux. Les jeunes entrepreneurs savent combien l’exercice peut être compliqué en France, surtout par rapport aux Etats-Unis. Ce n’est d’ailleurs pas une impression, mais une réalité qui perdure, comme le montre l’étude « The state of travel start-up 2018 » que Phocuswright publiera dans quelques semaines. Le cabinet d’études a profité de sa conférence européenne annuelle, qui se déroule actuellement à Amsterdam, pour dévoiler ses principales conclusions.

4% des financements mondiaux

Quelques chiffres parlent d’eux-mêmes. A l’échelle mondiale, 1600 start-up ont été créées depuis 2008, et ont levé en dix années 84 milliards de dollars. Environ 500 sont européennes (soit 31%), elles ont ensemble obtenu 3,6 milliards de dollars de financements. « C’est 4% seulement de l’enveloppe globale », a précisé Michael Coletta, directeur de la recherche et de l’innovation à Phocuswright ! Des miettes, en somme… Précision importante sur la méthodologie : l’étude a exclu de ses calculs, sans en préciser la raison, Blablacar, Skyscanner, Momondo, Booking, Trivago, Cartrawler.

 

Les grosses levées sont aux USA et en Asie

Au-delà du constat pur, Phocuswright a voulu comprendre pourquoi les jeunes pousses françaises, souvent encensées pour leur capacité d’innovation, ne concentrent que 4% des financements. La principale explication, des montants délirants aux Etats-Unis et en Asie : 77% des 84 milliards de dollars ont été levés par huit entreprises, comme le montre la mappemonde ci-après. Or « aucune de ces huit sociétés n’est européenne », a ajouté Michael Coletta. Les Vtcistes américain Uber et chinois Didi concentrent à eux deux la moitié du pactole mondial.

 

L’étude donne aussi un coup de projecteur sur le top 15 des jeunes pousses européennes au chapitre du financement. Cabify (400M$ – segment des taxis), Secret Escapes (180M$ – voyages), GetYourGuide (170M$ – activités), GoEuro (145M$ -multimodal), mytaxi/Hailo (140M$ – taxis) arrivent en tête de ce classement. Les Français brillent par leur absence. Mais si Blablacar figurait dans le périmètre de l’étude, il arriverait au deuxième rang, fort de ses 300M€ levés depuis sa création.

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