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Evaneos : « Les robots ne nous remplaceront jamais »

Eric La Bonnardière, cofondateur d’Evaneos, a participé mercredi 16 mai à une table ronde sur le métier de producteur de voyages, lors de la conférence européenne de Phocuswright à Amsterdam.

 

C’est par une question très simple qu’a démarré cette table ronde sur l’avenir du métier de producteur de voyages, réunissant aussi Jan Gerlach, DG du fournisseur technologique Peakwork, et Jan Valentin, ancien patron de la stratégie de Kayak Europe. Comment définir un voyagiste classique ? Pas de TO Bashing dans les réponses. « Le TO traditionnel a en général une marque forte dans laquelle les clients ont confiance, et beaucoup d’expertise », a souligné Jan Gerlach.

« Ce sont des entreprises plutôt anciennes qui tentent de devenir digitales, avec un modèle B2B et une vraie expertise sur les destinations », a ajouté Eric La Bonnardière, cofondateur de la plate-forme B2C de réceptifs Evaneos. Selon Phocuswright, seulement 30% des séjours et des circuits en Europe sont réservés online, un pourcentage qui masque des disparités entre les différents marchés : plus de 50% de ces produits sont vendus via le web au Royaume-Uni et en Scandinavie.

La concurrence des low cost

La table ronde a été l’occasion de rappeler des menaces qui planent sur le métier traditionnel de TO. Il a notamment été question de la concurrence des compagnies aériennes, qui se lancent dans la production. En Europe, Easyjet Holidays et Ryanair Holidays tentent de se faire une place au soleil dans les courts-séjours, voire les séjours balnéaires. « Les compagnies veulent remplir leurs avions, a rappelé Jan Gerlach ». Dans le même esprit, d’ailleurs, Air France développe des ventes privées avec PerfectStay. Pendant ce temps, « Les TO voient que leurs marges sont sous pression », des marges historiquement faibles sur des produits de masse.

Les voyages simples standardisés, ce n’est d’ailleurs pas la tasse de thé d’Evaneos, rompu comme Voyageurs du Monde au sur mesure. « Nous aidons les voyageurs à opérer les bons choix de destinations. Google ne sait pas le faire. Plus le voyage est complexe, plus vous avez besoin d’accompagnement. Je ne me battrai jamais sur des courts-séjours à Barcelone, et resterai sur des voyages très complexes comme un safari en Tanzanie. Nous restons spécialisés dans les voyages à valeur ajoutée, pour lesquels les interactions humaines sont capitales, des interactions que les robots ne remplaceront jamais ».

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