Les assisteurs n’ont pas chômé en 2009

L’année 2009 n’a laissé aucun répit aux assisteurs. C’est le principal constat dressé par le SNSA (Syndicat national des sociétés d’assistance) qui présentait, le 8 juin, son bilan annuel. Si la forte croissance du nombre de dossiers traités l’an dernier (7 millions, soit 22,7 % de plus qu’en 2008) et du chiffre d’affaires (1,9 ME sur le marché français, soit + 17,5 %) est surtout portée par le dynamisme des branches automobile et services à domicile, la branche assistance médicale, qui inclut les activités tourisme, a elle aussi progressé, après une année 2008 en baisse. Elle a ainsi généré 320 ME de chiffre d’affaires (17 % du CA sur la France) et le traitement de 225 000 dossiers (3 % du total, en hausse de 2 % par rapport à 2008), dans un contexte où le nombre de voyages à l’étranger a pourtant diminué. Raison de ce surcroît d’activité : une multiplication d’événements exceptionnels, à commencer par l’apparition de la grippe A. « 2009 a été l’année de la solidarité, commente Nicolas Gusdorf, le président du SNSA : celle des assureurs-assisteurs à l’égard du monde du tourisme, lorsque ce dernier leur a demandé des produits spécifiques pour couvrir le risque de pandémie, et celle des assisteurs entre eux, qui se sont organisés pour prendre le relais l’un de l’autre en cas d’absentéisme ou de fermeture de centres d’appels. » La crise du H1N1 passée, la tension est-elle retombée ? Pas pour longtemps. L’éruption du volcan islandais Eyjafjöll, en avril, a de nouveau mis les plates-formes d’appels à rude épreuve. « Les sociétés d’assistance ont assuré les cellules de crise des tour-opérateurs, répondant principalement à des personnes non pas bloquées à l’étranger, mais souhaitant savoir si elles allaient pouvoir partir en voyage », reprend Nicolas Gusdorf. Au coeur du blocage aérien de l’Europe, un assisteur a ainsi reçu 23 000 appels en une journée. Du jamais vu.