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L’édito de Dominique Gobert : un air de liberté…

Etonnant. Surprenant. En ce mardi 2 juin, comme le chantait ce vieux communiste chateur Jean Ferrat, « un air de liberté » flottait sur Paris. Malgré les masques, le sourire flottait lui aussi sur les yeux. A croire que l’heure de la Libération est enfin arrivée…

Et c’est bien ce que semblait exprimer le secrétaire d’Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, lors de la traditionnelle conférence de Presse, tenue, (j’écris pour faire plaisir à un camarade qui aime cette expression), « de touchu et de visu » au sein même du ministère des Affaires étrangères à Paris annonçait un « frémissement » de l’activité des agences de voyages. Il est certain que les professionnels ont su réagir vite, comme à leur habitude.

Certes, les « barrières » ont été respectées et j’avoue avoir eu un certain plaisir, même si on ne peut pas encore se serrer la louche à utiliser autre chose que le téléphone pour poser les questions…

Dominique Gobert, éditorialiste

Faut dire, -parce que quand c’est bien, il faut l’exprimer haut et clair- que du côté de ce ministère, on a fait le job. Bien sûr, les aigris, les jaloux diront encore et toujours que l’on pouvait faire mieux. Oui, les « yakas, les fautkons », que ce soit avant ou après, c’est toujours inéluctable.

Et ce Comité de filière du tourisme, dont quelques membres du clergé entouraient Jean-Baptiste Lemoyne, ont fait au mieux et il est clair que nous allons dans la bonne voie… même si -ne l’oublions pas- rien n’est encore totalement gagné, cette saleté de virus pouvant peut-être encore se réveiller.

Néanmoins, la vie devrait reprendre un cours normal dans les toutes prochaines semaines. C’était une nécessité.

Selon toutes vraisemblances, cet été devrait être ouvert aux vacances des français. Là-dessus, tous les professionnels sont optimistes, à l’instar de Valérie Boned, secrétaire générale des EdV, laquelle se félicitait du « frémissement des réservations » ressenties par les agences de voyages. Il est vrai que la plupart des voyagistes, habitués à tous les coups du sort, on su rapidement adapter leur offre et surtout, proposer des produits « français » totalement inédits… et parfois surprenants. Sophistiqués même, selon Maître Boned !

Même constat de la part de Nicolas Dayot, de la Fédération de l’hôtellerie de plein air, les campings en quelque sorte, qui a bon espoir de quasiment sauver la saison…

D’autant que les tarifs ne semblent pas avoir pris de hausse surprenant. Presqu’au contraire, mais il est encore un peu tôt pour le constater.

Reste maintenant le problème crucial de l’ouverture des frontières européennes. Certes, la grande campagne de communication qui démarre à travers l’Europe, orchestrée par un Atout France et Christian Mantéï en pleine forme, va tenter d’attirer nos bons voisins, toujours avides de passer leurs vacances sur notre territoire… Et surtout, les fidéliser affirmait JB Lemoyne !

Si l’Europe veut bien faire un effort d’harmonie, c’est le 15 juin que nous aurons la réponse, avec un effet aux alentours de la phase III, le 22 juin.

En revanche, pour l’ouverture des frontières « hors Schengen », faut pas rêver avant quelques (longues) semaines !

Et là, va pas falloir faire de gaffes. Nos voisins européens, particulièrement les Italiens ou les Espagnols veulent aussi des touristes dans leurs beaux pays respectifs. Nul doute que la concurrence va être farouche. Ne restent que les professionnels anglais qui font la tronche, dans la mesure où leur improbable Premier ministre garde encore ces idées de quarantaine sur le tapis. Et bien évidemment, nous appliquerons le principe, non pas d’Archimède, mais celui de madame Réciprocité.

Autre inquiétude, les territoires ultra-marins, qui restent encore tributaire de cette quarantaine, enfin quatorzaine. Rien n’est encore réglé mais il parait à peu près probable que l’on trouvera une solution d’ici quelques semaines…

Seule ombre au tableau, pas réglée encore : le tarif prohibitif annoncé par nos transporteurs à destination de la Corse : les prix ont triplé et c’est scandaleux…

Et subsiste, à l’horizon, cette transformation probable du tourisme. Peut-être serait-il temps, alors que cette industrie pèse 8% du PIB (lequel pour l’instant est bien malade), de songer, dans l’élaboration de gouvernements futurs, à nommer un ministre à temps plein. Peut-être même assorti à celui des Transports.

Ça aurait de la gueule !

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