L’édito de Dominique Gobert : et maintenant, au boulot !
Fin de semaine et, malgré quelques craintes de dernière minute, pas de surprise. L’APST dispose dorénavant d’un duo présidentiel de choc, nous n’avons toujours pas de ministre du tourisme et les départs en vacances de ce début juillet restent perturbés.
On pouvait craindre une catastrophe, il n’en a rien été. Malgré la pauvreté, pour ne pas dire autre chose, de la participation électorale, l’APST s’est dotée d’une nouvelle équipe présidentielle. Mumtaz Paul (ou l’inverse) Teker a été élu à l’unanimité, accompagné par la vice-présidence, également à l’unanimité de Laurent Abitbol. Ce dernier, au passage, aura d’ailleurs raflé le plus grand nombre de voix, devant Dame Minchella.
Toujours est-il que le « duo » présidentiel est de bon augure pour cette institution qui aura connu bien des soucis ces dernières années. Et, comme le faisait remarquer le président des EdV lors de l’AG de jeudi dernier, la Dame de Fer (Alix Philipon, ndDG) a tenu la barre dans la tempête, histoire sans doute de faire taire une bonne fois pour toutes les critiques diverses et variées qui avaient pourri la gestion difficile de l’APST.
Maintenant, le boulot est à poursuivre. Mais le duo, Teker/Abitbol paraît solide et parfaitement complémentaire. D’un côté, l’homme solide et consensuel, expérimenté et totalement impartial. De l’autre l’homme pressé, obstiné et décidé à faire avancer les choses pour l’ensemble de la profession. Tout ceci tient la route. Reste maintenant, comme le soulignait Abitbol lors de sa prise de fonctions, à aller vite et bien.
Car, si ‘l’APST est en de très bonne voie, il reste maintenant à conforter les acquis et notamment cet accord avec la Caisse de réassurance mise en place et actée par l’Etat. Bruxelles, jusqu’à présent, n’a toujours pas donné son accord, indispensable. Apparemment, les grosses têtes ne sont pas pressées. Ce qui contrarie également nos amis professionnels belges et hollandais qui attendent aussi cet aval. Néanmoins, si tout va bien, la Commission devrait se réunir le 26 juillet prochain… et entériner cette décision.
Décision qui, rappelons-le, ne devrait durer que durant deux ans. Après quoi, et c’est le gros boulot de ce prochain mandat pour la présidence de l’APST, il faudra bien, enfin, mettre en place cette contribution du client sur chaque prestation achetée. Contribution modeste, 1 euro, qui permettrait ainsi de garantir la moindre défaillance de voyagistes indélicats. Jusqu’à présent, Bercy, qui n’a jamais aidé financièrement l’APST, refusait cette initiative, au motif « qu’en période électorale, on ne cause pas de taxes ». Bon, maintenant c’est fini, va falloir y songer. Et je pense que les deux hommes vont s’y atteler avec la ténacité et l’ardeur qui les caractérisent.
Autre sujet de préoccupation en ce début du mois de juillet, les perturbations aériennes dans les aéroports. Hier encore, ce sont 17% des vols à Roissy et Orly qui ont été annulés jusqu’à 14h. Non seulement par manque de personnel de la part des aéroports, mais également par la grève.
Inéluctables en ces périodes de vacances. Oui, dirons les mauvaises langues et ce n’est pas tout à fait faux. Mais notons quand même l’inflation galopante pour certains personnels mal payés qui sont obligés de pallier l’absence de salariés… pas remplacés.
Et puis, en ce début de week-end de départ, on attend toujours la nomination du nouveau gouvernement de Dame Borne. Un ministre ou du moins un secrétaire au Tourisme, de même que son homologue aux Transports, serait le (la) bienvenu.
Aux dernières nouvelles, Jean-Baptiste Lemoyne a retrouvé son siège de Sénateur au Palais du Luxembourg.
Dommage.
