L’édito de Dominique Gobert : supputations sans certitudes…
Etonnant, mais pas surprenant. Nous avons une Première ministre, Elisabeth Borne, relativement connue dans le monde du tourisme, particulièrement de l’aérien. En tant que Dame, c’est bien. Mais dans l’aérien, c’est pas vraiment un bon souvenir…
D’ailleurs, alors que les tractations, les supputations pour la constitution d’une nouvelle équipe de gestion du pays, je n’ai pas entendu une seule fois le mot tourisme. Ce n’est pas un poste qui attire les foules, malgré la flopée de candidats qui se bousculent aux portillons des ministères.
Tant mieux, au moins, on a une chance de garder ou de découvrir un (une) ministre du tourisme compétent et qui pourrait continuer le job.
En espérant que Dame Borne (sans les dépasser, pardon mais c’est plus fort que moi) fera mieux que lors de son passage au ministère des Transports. Si je ne m’abuse, c’est son sous mandat que les Assises du Transport aérien avaient été organisées. Six mois de discussions plus ou moins stériles pour finalement n’accoucher, aux dires des professionnels, que d’une toute petite souris !
Alain Battisti, président de la Fnam, à l’époque, confiait être « déçu » puisque finalement. Rien n’avait été décidé afin de favoriser la compétitivité des compagnies françaises face à leurs concurrentes étrangères.
Mais ça, c’était avant. Depuis, Djebbari, Jean-Baptiste de son prénom, est passé par là. Il n’aura pas non plus laissé de traces marquantes pour le transport aérien français, préférant de loin le ferroviaire. Il n’aura pas marqué les esprits et au moins on sait que, lui, il ne rempilera pas dans le nouveau gouvernement, puisqu’il vient de décrocher un poste d’administrateur dans une start up, Hopium. Cette jeune entreprise entend développer des automobiles haut de gamme motorisée à l’hydrogène.
Bon, après tout, il n’a pas fait d’étincelles durant son mandat ministériel. On peut espérer, pour Hopium, qu’il aura l’éclair de génie qui lui aura manqué en tant que ministre !
Mais bon, il aura réussi, vite fait, à se recaser. Et puis c’est mieux de rester dans le privé. Au moins, son salaire ne sera pas supporté par la collectivité.
Quant au tourisme, pour y revenir, c’est la grande inconnue : aurons-nous un ministère qui englobera (et c’était une bonne idée) les PME ? Un secrétaire d’Etat ? Rattaché au Quai d’Orsay ? Au Premier ministre ? Tout est possible. E d’ici la fin de la semaine, on devrait peut-être savoir.
Quel suspense !
Allez, puisque c’est mercredi, la petite émotion culturelle, grâce à la nouvelle édition du Larousse Illustré.
Kakapo, et c’est pas une blague, ça vous dit quelque chose ? Non, j’en vois dans le fond qui pensent que c’est l’injonction de jeunes parents envers leur rejeton pour lui apprendre à faire ses besoins dans l’endroit et l’ustensile approprié…
Pas du tout, au risque de décevoir, le Kakapo est « un gros perroquet nocturne endémique de Nouvelle-Zélande, au plumage vert et jaune, inapte au vol en raison de ses ailes, trop courtes et pas assez puissantes ».
Un peu comme notre ancien ministre délégué aux Transports…
