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L’édito de Dominique Gobert : en attendant les vaccins… et les seringues

Il est 19h30. Ce soir, malgré le couvre-feu, j’aimerais apporter un ton drôle, envoyer un sourire, bref, reprendre la vie… Ce soir, comme tous les soirs depuis des mois, on va encore arrondir le dos et… attendre.

Une fois de plus, cette semaine n’aura pas été brillante, le secteur du tourisme est toujours en berne. Et, hélas, on n’en voit pas la fin.

Comme c’était prévu, nos entreprises dans leur ensemble se débattent et tentent de survivre. Survivre, pour la plupart, en rationalisant (quel terme, damned !) leur masse salariale. Des entreprises, pourtant solides n’échappent pas à ce qui risque de devenir une généralité dans quelque temps. Kuoni, en toute transparence, envisage cette « rationalisation ». Le groupe Salaün garde la marque Nationaltours mais pas ses équipes à Rennes. Corsair, tel que je l’envisageais la semaine dernière, va s’y mettre aussi. AccorInvest envisage 1 900 suppressions d’emplois en Europe. Ce ne sont pas les seuls, mais d’autres sont plus discrets.

Ainsi va la vie…

Dominique Gobert, éditorialiste

On attend, tels des Godot, le fameux vaccin. Accessoirement aussi, les seringues qui vont bien. On commence aussi à s’exciter sur un « passeport vaccinal » lequel, dûment rempli, permettrait enfin de voyager à nouveau. Certes et pourquoi pas. Sauf que, pour le moment, ceux qui seraient éligibles à la piquouse salvatrice doivent être âgés de 75 ans… et plus. Pas vraiment la catégorie de population qui bouge beaucoup. Et si, tout va bien, il faudra encore attendre une bonne année avant qu’une partie importante de la population gauloise soit piquée…

Mais personne n’y peut rien. Même nos dirigeants n’y peuvent pas grand-chose et gèrent « à vue ». Parce que c’est ainsi et, qu’on le veuille ou non, personne ne sait trop comment gérer la patate chaude. Et que la critique est aisée et l’art est difficile, dixit Philippe Néricault.

En revanche, toujours en ce qui concerne nos gouvernants, faudrait que ces derniers, Bercy en tête, se manifestent un peu plus solidairement vis-à-vis de l’APST, cette association dont, je le rappelle, ils sont totalement les tuteurs.

L’APST est à bout de souffle, ce n’est pas un secret. Et ce n’est pas le Covid (ou la Covid, c’est vous qui voyez) qui est responsable de cette crise. Non. Thomas Cook y est pour beaucoup, mais personne n’avait (ou n’a voulu) anticiper une telle situation. C’est ainsi, lorsque l’on vit heureux et confortable pendant des années, on ne voit pas arriver la tempête.

Et je comprends tout à fait la crainte manifestée par ces milliers d’adhérents face aux dispositions décidées par le Conseil d’administration. Décisions totalement imposées par l’autorité de tutelle avant un éventuel « soutien ».

Comment accepter un réajustement des cotisations 2019 alors que l’année a été nulle en termes de revenus ?

Comment accepter que la part « variable » des cotisations, alors que, une fois encore, l’année a été nulle ?

Madame Philipon (petit Patapon) laquelle demeure une présidente bénévole a bien de la constance et du courage pour avaler toute ces couleuvres. Chapeau, même si elle est du genre plutôt « taiseux ».

Et puis, pour finir dans les billevesées, grande nouvelle : après les stations de ski sans ski, les avions qui peuvent décoller… mais pas atterrir.

Il est temps que chacun prenne ses responsabilités, comme le dit Castex !

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