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Le Maroc s’engage dans le tourisme durable

Le royaume chérifien compte sur les professionnels du tourisme et les voyageurs pour défendre sa nouvelle charte du tourisme durable.

C’est dans les locaux de l’Unesco à Paris qu’Abbas Azzouzi, directeur général de l’Office national marocain du tourisme, a présenté les tenants et les aboutissants du jeune Comité marocain pour le tourisme responsable. Cet organisme présidé par le ministre du Tourisme a été créé en septembre dernier. Sa mission : donner une dimension qualitative aux grandes ambitions touristiques du pays, symbolisées par son carnet de route « Vision 2010 ». Il s’agit de préserver « la culture, les valeurs, les traditions, l’identité et l’environnement de la destination ». Le message doit passer dans tous les maillons de la chaîne du voyage. Plus prosaïquement, les autorités veulent prouver que quantité (de touristes) n’est pas incompatible avec qualité des prestations délivrées. Tout un programme, tout un défi !

La démarche du royaume chérifien repose sur la Charte marocaine du tourisme responsable, qui s’inspire du code mondial de l’éthique du tourisme édité par l’Organisation mondiale du tourisme. Quelques TO l’ont déjà signée, comme Voyageurs du Monde, Club Aventure et Nouvelles Frontières, alors que le groupe Accor déploie applique déjà sa propre démarche environnementale sur place. Jet tours a pour sa part créé un produit défenseur de la sauvegarde du patrimoine local (avec visites exclusives de palais à Fès). Pour encourager le secteur privé, le Maroc a décidé de décerner le label « tourisme responsable » à tout professionnel qui respecte sa charte. Par ailleurs, un Trophée « Tourisme responsable » voit le jour l’an prochain, avec deux catégories (nationale et internationale). De plus, un « Guide du voyageur responsable » sera distribué auprès des touristes avant leur départ, notamment à travers les partenaires TO et agences. Toujours dans le même esprit, le Maroc ouvre une fenêtre sur l’écotourisme avec son tout récent programme « Clé Verte », qui labellisera les unités d’hébergement répondant à des critères spécifiques en matière d’environnement.

Pour Abbas Azzouzi, le développement du tourisme durable ne passera pas par l’adoption d’une éco-taxe : « Ce n’est pas une solution. Nous pensons que le fait de s’inscrire dans une démarche peut être viable, et même rentable. Nous voulons nous appliquer à en faire la démonstration. » La gestion optimisée des énergies fait partie des mesures susceptibles d’engranger des économies.
Vision 2010 fait office de modèle économique pour la destination depuis cinq ans, avec comme fil rouge la volonté d’atteindre 10 millions de touristes par an en 2010 (contre 4,3 millions en 2000). Abbas Azzouzi a fait un point d’étape hier, soit à mi-parcours. « Nous allons finir l’année avec 6,4 millions de touristes cette année, ce qui représente une progression de 8% », indique Abbas Azzouzi. Parmi eux figurent 1,35 millions de Français. D’où des recettes de 4,8 milliards d’euros grâce au tourisme, premier pourvoyeur de devises. Le pays est en ordre de marche pour atteindre la capacité de 230 000 lits d’ici quatre ans. 130 000 lits supplémentaires seront créés avec l’aménagement de six stations balnéaires sur les côtes méditerranéennes, la première ouvrant l’été prochain à Saidia (Berkane).

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