Laos, un doux voyage entre sérénité et archaïsme

Je n’étais jamais allée en Asie, sinon pour une courte escale à Singapour. Alors autant dire que lorsque Asia m’a proposé de découvrir ce continent en commençant par le Laos, l’un de ses pays les plus secrets, j’ai immédiatement dit oui ! Adieu la grisaille, à moi l’aventure…

Après un vol agréable (j’ai été surprise par les bonnes prestations de la compagnie Thaï Airways et par la configuration très généreuse des sièges) via Bangkok, nous avons découvert Vientiane, la capitale du Laos. Une ville sans âme et sans caractère : mon fils dirait qu’elle est construite n’importe comment !.

Heureusement, nous sommes repartis dès le lendemain matin, par la route cette fois, vers Vang Vien, le Katmandou local ! Posée sur la rivière Nam Song, cette petite ville distille son charme et sa langueur avec bienveillance. Ses plus jeunes habitants semblent apprécier les caillebotis installés sur les rives, où ils boivent de la bière et se baignent bruyamment… Leur attitude est parfois un peu déplacée, dans un pays qui me semble si prude. Mais la tolérance semble faire partie du caractère laotien !

Le soir venu, nous avons découvert un nouveau lodge : la villa Nam Song. Un petit bijou d’architecture ethnique, qui jouit d’un emplacement exceptionnel, les pieds dans l’eau. Sa terrasse nous a donné l’occasion d’admirer le coucher du soleil, sur fond de montagnes verdoyantes. Quel bonheur ! Mauvaise surprise au petit matin, lorsque la douche a refusé de m’accorder un peu d’eau chaude. J’espère qu’à l’avenir, les clients qui ont voyagé toute une journée en minibus pourront bénéficier de ce confort…

Un moment sacré et émouvant

La route qui nous a ensuite conduits jusqu’à Luang Prabang m’a enchantée. Nous avons traversé des paysages magnifiques, une jungle subtropicale exubérante, avec des arrêts pittoresques dans quelques villages habités par des minorités ethniques. Les Hmongs, Laus ou Kamous vivent comme au Moyen Age : j’ai été estomaquée de découvrir leurs habitations sur pilotis, qu’ils semblent partager avec les cochons, les poules et les canards ! Quand on voit le dénuement dans lequel ils vivent, on ne peut que s’étonner de la qualité de leur artisanat. J’ai acheté des foulards, des écharpes, des chemins de table tissés à la main, pour faire de petits cadeaux !

C’est sous une violente averse que nous avons pénétré dans Luang Prabang. Je me faisais une joie de flâner devant les étals du marché de nuit, raté ! Le lendemain, j’ai découvert une ville sereine et si jolie. Les processions des moines – on ne les compte plus tant les monastères sont nombreux – m’ont impressionnée. Un moment sacré et émouvant, avant d’embarquer sur le Pak Ou.

Ce bateau d’Asia vogue sur le Mékong. Dommage que la pluie ait gâché les deux jours de croisière, qui manque d’escales, sinon pour découvrir les grottes de Pak Ou aux mille bouddhas. Mais le service y est très agréable. L’escale nocturne au Luangsay Lodge, près de Pakbeng, nous a fait oublier le mauvais temps. L’endroit est magnifique, loin de tout, à l’image du Laos. J’enverrai dans ce pays des clients qui apprécient le calme et recherchent davantage des contacts avec la population qu’un programme culturel !

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