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Labels et certifications vertes, le nouvel engagement

Pour attester du sérieux de leur politique environnementale, de plus en plus d’établissements ont recours à un label écologique ou à une norme ISO. Mais ces appellations recouvrent des démarches très diverses.

Écolabel européen, Clef Verte, Green Globe, norme ISO 14001… Dans la jungle des labels et certifications écologiques, ces quatre distinctions sont les plus couramment utilisées par les hôteliers français. L’Écolabel, créé par la Commission européenne en 2003, sert à garantir la qualité environnementale d’un produit, en l’occurrence hôtelier. Symbolisé par un logo, la Fleur, il est attribué en France par l’Association française de normalisation (Afnor) et reconduit d’une année sur l’autre au terme d’un audit. Venue du Danemark, la Clef Verte est aussi considérée comme un label, mais, à la grande différence de l’Écolabel européen, elle n’est pas attribuée par un organisme certificateur extérieur. Quant à Green Globe, il s’agit d’une certification d’origine australienne évaluant les performances environnementales. C’est donc plus une démarche de progrès qu’un label centré sur l’application de critères précis. Il est proche de la norme ISO 14001, qui certifie la mise en place d’un système de management environnemental pour limiter l’impact de l’entreprise sur la nature. Pour en bénéficier, l’hôtelier doit se fixer des objectifs en termes de diminution de consommation d’énergie, de réduction des déchets, de formation des salariés… L’Association française pour l’assurance de la qualité (Afaq) effectue ensuite un audit annuel. « Cette démarche est intéressante, mais elle recouvre des réalités très différentes, puisque les objectifs sont fixés par l’hôtel. On peut donc être certifié ISO 14001 sans être vraiment respectueux de l’environnement, mais avec une marge de progrès importante », remarque Ugo Toselli, associé chez ECO2 Initiative, un cabinet de conseil en développement durable.

UN CASSE-TÊTE POUR LES GROUPES INTERNATIONAUX

Avec plus de 3 000 hôtels dans 90 pays, le groupe Accor a souhaité engager une approche de certification transversale. « Nous cherchions une certification internationale, ce qui n’est pas le cas de l’Écolabel européen. D’autre part, les moyens proposés par l’Écolabel ne nous semblaient pas les plus adaptés à nos hôtels », explique Caroline Andrieux, chef de projet développement durable chez Accor. Le leader européen de l’hôtellerie a choisi le label Green Globe et la certification ISO 14001 : 53 hôtels Novotel ont la certification australienne, et plus de 330 établissements sont ISO 14001, dont les trois quarts appartiennent à la marque Ibis. Le groupe scandinave Rezidor s’est lui aussi lancé dans une démarche de certification, en s’adaptant aux pays dans lesquels il est implanté : Austrian Ecolabel ; Golden Leaf Green Hotel, en Chine ; Green Hospitality Award, en Irlande ; ISO 14001, en Allemagne ; Nordic Swan, dans les pays scandinaves ; Clef Verte, pour la marque Park Inn, en France… « Nous sommes conscients de l’importance de faire évaluer notre démarche par un organisme extérieur, dans un souci de transparence et de crédibilité », précise Sarah Rooney, en charge du programme Responsible Business pour Rezidor. Pour ces grands groupes, de moins en moins propriétaires de leurs murs, il apparaît difficile d’imposer un seul label aux possesseurs des hôtels. Tout au plus peuvent-ils intégrer des standards de construction durable pour chacune de leurs marques, mettre en place une charte des achats durables, inciter les hôtels à proposer des produits issus du commerce équitable… C’est ce que fait, depuis plusieurs années, le groupe Accor, mais ces bonnes pratiques ne garantissent pas un hôtel respectueux de l’environnement. En France, seule la chaîne Best Western France encourage, depuis quatre ans, les hôtels de son réseau à adopter l’Écolabel européen. Fin juin 2010, 17 établissements du groupe arboreront la Fleur, soit près de 6 % de son parc. « Nous encourageons nos adhérents à se certifier mais Il n’y a aucune obligation. Lorsqu’ils décident de s’engager, nous les aidons à monter le dossier, assez complexe », explique Charline Bergeron, coordinatrice développement durable de Best Western.

UNE FOIS OBTENU, UN ENGAGEMENT SANS RELÂCHE

Pour les hôteliers, la grande difficulté consiste à garder l’Écolabel, une fois qu’ils l’ont obtenu, car cela nécessite un engagement continu. Mais cet effort est rentabilisé à long terme. « C’est une anticipation des normes à venir et déjà un critère de qualité, permettant de gagner des points dans l’attribution des étoiles », conclut Charline Bergeron.

« Nous encourageons nos adhérents à se certifier, mais il n’y a aucune obligation »

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